Quelques réflexions sur l’état des visualisations SIGH

Quelques mois se sont écoulés depuis la première rencontre du partenariat CSIGH, et le travail progresse alors que nous entamons la phase initiale de recherche pour les différents livres blancs. En tant qu’auxiliaire de recherche sous la direction de Jim Clifford et de  Byron Moldofsky, lesquels oeuvrent au livre blanc sur la visualisation des données et de l’information pour les SIGH en ligne,

je peux dire que chaque jour passé à travailler sur ce projet, je découvre que l’état de la science et des technologies pour les cartes dynamiques et interactives est plus varié que je le croyais le jour précédent. À titre d’exemple, il y a les interfaces classiques en Flash comme celle-ci chez GapMinder, les outils de visualisation de cartes et d’exploration de données simples comme Palladio, les API de SIG en code ouvert et des suites comme OpenLayers, et les systèmes propriétaires qui offrent beaucoup de latitude pour concevoir, construire et publier des cartes comme Story Maps d’ESRI. Même si les chercheurs en SIGH, les professionnels de l’industrie et les amateurs ont déjà beaucoup investi de temps pour étudier, développer et discuter des différents outils et plates-formes disponibles, il reste encore bien du travail à accomplir.

À la lumière des différents éléments que nous tenterons de rassembler, nous avons adopté une approche à trois volets afin d’orienter nos étapes initiales de la recherche. Tout d’abord, afin de développer une typologie des outils de cartographie et de visualisation en ligne qui sont disponibles (et pertinents!) pour un projet SIGH, nous avons parcouru l’Internet pour identifier tous les outils possibles et nous avons discuté des caractères, des mérites et des failles de chacun lors de nos rencontres hebdomadaires. Bien que je sois d’avis que nous ayons encore du chemin à parcourir pour explorer toutes les options disponibles, nous avons accompli une tâche importante nous permettant de définir une manière utile de comparer et d’évaluer les outils.

Deuxièmement, pendant que nous évaluons différents sites webs et que nous parcourons les articles scientifiques, il apparaît clairement qu’il y a peu d’uniformité dans le vocabulaire utilisé pour nommer et décrire les différents outils, options, méthodes, etc. que l’on sera porté à utiliser pour un projet SIGH. Les définitions vagues et la nomenclature multiple découlent en partie des différents outils propriétaires que nous analysons. Mais, comment pour toute chose numérique, le temps ne s’arrête pas. Que ce soit en lisant les revues scientifiques, les publications de l’industrie, les sites webs corporatifs, ou les blogues, le langage utilisé pour décrire la technologie contemporaine est toujours en évolution — avez-vous fait quelque chose de « cyber » récemment? Donc, alors que nous avons encore bien du travail à accomplir pour uniformiser la terminologie que nous utilisons pour discuter des visualisations SIGH, nous croyons qu’il est important de développer un lexique claire afin que : 1. nos lecteurs sachent ce que nous voulons dire lorsque nous utilisons un mot particulier; et 2. que d’autres chercheurs puissent s’en inspirer lorsqu’ils rédigeront leurs propres publications.

Troisièmement, nous avons commencé notre recension des écrits en parcourant la littérature existante sur les visualisations associées aux SIGH. À nouveau, nous nous appuyons sur un large éventail de travaux antérieurs; la recherche que nous avons examinée traite de théorie cognitive, de méthodes de visualisation, de la pratique de la cartographie en ligne, et des ramifications sociales et politiques de la cartographie sur le web. Deux articles ont été particulièrement utiles jusqu’à maintenant : Roth, Donohue, Sack, Wallace & Buckingham (2014) « A Process for Keeping Pace with Evolving Web Mapping Technologies » (doi:10.14714/CP78.1273), lequel représente une excellente méthodologie pour le type de comparaison que nous avons entrepris, et Roth (2015)
« Interactive Maps: What We Know and What We Need to Know » (doi:10.5311/JOSIS.2013.6.105), lequel inclut une discussion très large des questions dont les praticiens des SIG devraient tenir compte lorsqu’ils développent des cartes interactives. Heureusement, la profondeur et la diversité des publications disponibles est une bonne chose. Le fait que plusieurs champs soient bien couverts — chacun ayant plusieurs fils comprenant des travaux approfondis, validés par les pairs — signifie que nous sommes certains que notre travail est bien ancré et appuyé sur les savoir existants.

Sur ce, si vous avez quelque chose à partager avec nous ou avec la communauté SIGH, faites-nous signe! Vous êtes invités à vous joindre à la conversation en ajoutant votre nom à la liste de distribution des « Amis du partenariat CSIGH ». Envoyez un courriel à notre gestionnaire de projet : byron@geog.utoronto.ca.

Cheers,
Kevin Roy, Candidat à la maîtrise et auxiliaire de recherche

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