Archives de catégorie : Projets SIGH

Population du Canada dans l’Atlas historique du Canada selon les divisions de recensement 1851-1961: projet pilote en cartographie web

Liens rapides:
Carte web de démonstration utilisant un logiciel libre (Mapbox, JQueryUI):
Historical Atlas of Canada Online Learning Project (HACOLP) :Croissance démographique, densité et répartition – par division de recensement, 1851 à 1961
http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/mapbox-hacolp
Carte web de démonstration utilisant ArcGIS Online:
HACOLP : Densité de population par division de recensement, 1851-1961, applications sensibles au temps (3 versions)
HACOLP : Croissance de la population par division de recensement 1851-1961 applications sensibles au temps
http://hgisportal.esri.ca/portal/apps/MapAndAppGallery/index.html?appid=f7e6329dd6b3494b9b689e1750cf6781

Pour des documents détaillés sur le développement des projets pilotes, voir les liens à la fin de cet article.

TL’Atlas historique du Canada est un projet de recherche et de publication en trois volumes, terminé en 1993, qui utilise des cartes, du texte et d’autres documents graphiques pour explorer des thèmes de l’histoire du Canada. Une sélection de planches thématiques de l’Atlas a été publiée en ligne en 2008 à l’aide de la technologie ArcIMS d’Esri, dans le cadre du Historical Atlas of Canada Online Learning Project (HACOLP). Pour plus d’informations sur ce projet, voir: http://www.historicalatlas.ca/website/hacolp/about.htm

L’un des principaux thèmes abordés dans l’Atlas a été l’évolution rapide de la population à travers le pays au cours du siècle précédent 1961, année qui marque la fin de la période couverte dans l’Atlas. Un certain nombre de mesures démographiques ont été utilisées pour différentes cartes, périodes et sous-régions, mais quand le HACOLP a été mis en place, il a été décidé de créer un chapitre intitulé Summary of Population Growth, 1851-1961 qui permettrait aux utilisateurs de voir comment le changement s’est produit pendant toute cette période, mettant en relation trois représentations cartographiques différentes.

Le site web original présentait trois cartes interactives de la population par division de recensement, utilisant trois méthodes de symbolisation différentes: densité de population (choroplèthe), croissance démographique (cercles gradués) et répartition de la population (densité de points) pour onze recensements canadiens, 1851 à 1961. Ces cartes utilisaient la technologie ArcIMS et une légende JavaScript personnalisée utilisant des cases à cocher pour afficher ou masquer chaque année.

Le but de ce projet pilote était de créer de nouvelles cartes web pour rajeunir et améliorer les cartes originales, en performance et en visualisation. À l’aide des données fournies par HACOLP, les cartes ont été reproduites pour ce projet pilote tout en étant mises à jour selon les normes actuelles de cartographie web et en mettant en place un curseur de temps pour visualiser chaque période de recensement afin de remplacer les cases à cocher. Ce projet était également approprié pour explorer la capacité du logiciel de cartographie web selon sa flexibilité de conception des légendes et pour les projections cartographiques autres que le Web Mercator standard.

Comme prévu pour ce projet, nous avons conçu et produit deux versions différentes pour chacun de ces thèmes : l’une utilisant la plateforme ArcGIS Online et l’autre utilisant un logiciel libre et des outils de service web, dans ce cas, nous avons utilisé principalement les bibliothèques Mapbox et JQueryUl javascript.

Les VERSIONS EN LIGNE d’ArcGIS se trouvent sur le portail de développement Geohistory-Géohistoire Canada (techniquement un portail ArcGIS Entreprise) hébergé en ligne par nos partenaires d’Esri Canada à HACOLP Population Apps Gallery. Pour voir le contenu d’un autre portail, allez à: http://hgisportal.esri.ca/portal/home. La « Galerie » contient 4 applications : une pour la croissance démographique (cercles gradués) et trois versions de la densité de la population (choroplèthe) – une avec une projection Web Mercator, une autre avec une projection Lambert Conic Conformal et la troisième utilisant une configuration qui génère des cartes en mosaïque à la volée – à des fins de comparaison des performances. Nous avons également créé une version de l’application pour tester la procédure   Optimize Layers », disponible dans ArcGIS Online, mais pas dans l’environnement du portail. Ces méthodes comparatives sont expliquées dans le document de développement détaillé ArcGIS Online (voir le lien ci-dessous) – vous pouvez les visualiser pour comparer leur performance pour vous-même. La version Lambert met en évidence la capacité de projections alternatives dans ArGIS Online, qui sont plutôt faciles à réaliser. D’un autre côté, la cartographie par densité de points n’était pas facile à réaliser en utilisant les outils disponibles.

ArcGIS Portal Population Density Map using Lambert Projection
Carte de densité de la population du portail ArcGIS utilisant la projection Lambert. 

Les version Mapbox des cartes HACOLP sont hébergées sur un serveur du département de géographie de l’Université de Toronto. Nous avons été en mesure de générer des cartes pour les trois types de représentations en utilisant Mapbox. Toutefois, il ne prend pas en charge les projections autres que le Web Mercator. Les cartes ont été placées dans une seule page d’accueil affichant des images de chaque carte avec des liens vers les cartes interactives. Elles peuvent être trouvées ici : http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/mapbox-hacolp.

Mapbox est une plateforme de cartographie en ligne et libre (open source) pour la conception de cartes personnalisées. Les cartes sont créées à partir de mosaïques d’images vectorielles et ont développé ce format, « [traduction] une approche avancée de la cartographie où les données sont livrées à l’appareil et précisément rendues en temps réel » (www.mapbox.com/maps). Les mosaïques vectorielles fournissent une version vectorielle de la technologie de pavage d’images que Google a utilisé pour révolutionner les performances de cartographie web. Esri et d’autres leaders de l’industrie utilisent maintenant des tuiles vectorielles pour leur cartographie de base.

Mapbox fournit un certain nombre d’outils faciles à utiliser pour la gestion des cartes et des données en ligne ainsi que pour la composition des cartes, comme ArcGIS online. Cependant, il s’agit toujours d’un environnement de développement libre, offrant une personnalisation grâce à un certain nombre d’outils de développement (SDKs et APIs) qui sont résumés en ligne ici :  https://www.mapbox.com/developers/.  Pour les nouveaux utilisateurs de Mapbox, notre document de développement sur logiciel libre est disponible ci-dessous. Il fournit un « [traduction] aperçu du flux de travail dans Mapbox » (pages 3-4) que nous avons utilisé pour créer les cartes web du projet pilote.

L’un des domaines où Mapbox est très flexible est la composition de la légende. Contrairement à ArcGIS, où les légendes sont faciles à inclure, mais plutôt inflexibles, Mapbox vous laisse le contrôle. Par conséquent, nous avons entrepris le défi de créer du code pour générer une légende basée sur le même tableau configuré pour la classification des données cartographiques.

Choropleth legend array as coded in Mapbox
Légende choroplèthe codée dans Mapbox

Par exemple, lorsqu’un tableau de couleurs est défini pour les classes choroplèthes, une légende est générée automatiquement qui hérite du jeu de symboles. Ceci est détaillé dans le document de développement avec logiciel libre sous « Data driven styling and automated legend creation », p. 12-15 et un gabarit est fourni sur GitHub.

Pour les versions d’ArcGIS Online et de Mapbox, nous avons constaté que les améliorations de la vitesse d’affichage n’étaient pas aussi bonnes que nous l’espérions. Les polygones des divisions des recensements et les lignes sont complexes, même lorsqu’ils sont généralisés et optimisés pour le déploiement sur le web, et leur diffusion est plus lente que ce que l’on pourrait souhaiter. Nous avons expérimenté diverses solutions suggérées pour cela, dans les deux suites logicielles, mais nous n’avons rencontré que des améliorations modérées. Si vous avez des commentaires ou des suggestions à propos de ces questions, ou de tout autre aspect de conception des projets pilotes, n’hésitez pas à publier vos commentaires ci-dessous ou à contacter l’auteur à byron.moldofsky@gmail.com.

Pour plus d’informations sur le travail effectué sur ces projets pilotes de cartographie web, nous avons rendu disponibles nos documents de développement via les liens ci-dessous. Aussi, pour le logiciel libre, nous avons posté le code utilisé et quelques exemples de « modèles » sur GitHub.

LIENS VERS LA DOCUMENTATION

Cartes HACOLP de la « population par division de recensement », Document de développement avec logiciel libre (open-source)

Cartes HACOLP de la « population par division de recensement » Document de développement avec ArcGIS Online

Pour le code pour le site de cartographie libre, voir :  HACOLP Github Open Source Repository

Projet pilote de cartographie web des marchands de Montréal vers 1880

Liens rapides:
Carte web de démonstration utilisant un logiciel à code ouvert (Carto.com):
Annuaires Lovell de Montréal 1880-81 carte de base
https://canadian-hgis.carto.com/builder/70212344-415a-11e7-9fef-0e3ff518bd15/embed 
Carte finale des marchés et des maisons des marchands de Montréal – avec widget
https://canadian-hgis.carto.com/builder/a20b5b37-52ed-417b-b6fa-f73d618d6fcd/embed
Cartes web de démonstration ArcGIS Online:
Annuaire Lovell de Montréal en 1880 application web de base : Couches d’origine et carte de base ArcGIS.
Marchés et maisons des marchands de Montréal vers 1880 avec filtres
http://hgisportal.esri.ca/portal/apps/MapAndAppGallery/index.html?appid=f081eb9a363c46caa37c77d132def423

Pour des documents détaillés sur le développement des projets pilotes, voir les liens à la fin de cet article.

Montréal, l’avenir du passé (MAP) est un projet qui a marqué l’histoire canadienne des SIG historiques canadiens. Les professeurs Sherry Olson, Robert Sweeny et leurs collaborateurs de l’Université McGill ont recensé, cartographié et analysé plusieurs ensembles de données fondamentales pour comprendre le contexte de l’histoire urbaine de Montréal au XIXe siècle : le tissu urbain incluant les types de bâtiments tirés des cartes historiques de 1825, 1846 et 1880, les données démographiques d’un certain nombre de recensements, des informations à propos des résidents et des entreprises provenant d’annuaires. Leur site web, basé à l’Université Memorial, explique en détail ces données et les diverses applications mises à disposition des chercheurs et des étudiants. (http://www.mun.ca/mapm/)

Cependant, dans le cadre de la discussion ouverte à notre réunion du projet Geohistory/Géohistoire en août 2016, notre collaborateur Robert Sweeny a exprimé sa déception (si je peux paraphraser) de ce qu’on pourrait appeler la promesse ratée de la cartographie en ligne. La cartographie interactive et les outils SIG ne devraient pas limiter les utilisateurs aux résultats de recherches préalablement orientées, comme les cartes imprimées ont pu le faire. Ces outils devraient permettre une exploration active des données SIG historiques, comme poser des questions nouvelles ou imprévues, établir des relations spatiales nouvelles ou imprévues, en bref, permettre à l’utilisateur d’utiliser des outils SIG pour explorer et analyser des données dans un environnement en ligne.

De nombreuses voix dans le public se sont levées pour assurer Robert que les applications et outils SIG en ligne étaient en cours de développement à ce moment-là et qu’elles permettraient bientôt le type d’enquête qu’il prévoyait et attendait. Comme prévu, ces outils ont émergé au cours des deux dernières années, à la fois dans la communauté utilisant les logiciels libres (open source) et dans le monde d’ArcGIS Online. Robert était peut-être un peu sceptique, mais il restait prêt à être convaincu. Ainsi, lors de la recherche de projets pilotes de cartographie web pour notre partenariat à la fin 2016, nous lui avons posé une question : trouverait-il un scénario pour prouver que les outils SIG en ligne avaient atteint leur maturité? Que les élèves de sa classe, qui avaient toujours eu besoin de logiciels SIG complets, pouvaient maintenant utiliser un navigateur web?

WRobert a répondu avec un « [traduction] scénario pour les marchés basé sur l’application QGIS de MAP créée à partir des annuaires Lovell » qui figure en annexe 1 dans les documents de développement disponibles via les liens ci-dessous. Pour citer une section pertinente :
« [traduction] comme dans de nombreuses régions du monde, les Montréalais du 19e siècle achetaient la majeure partie de leur nourriture dans les marchés… D’ouest en est, Saint-Gabriel, Saint-Antoine, Sainte-Anne, Saint-Laurent, Saint James et Papineau avaient leur propre marché, alors que le Marché Bonsecours, sur la rue Saint-Paul, servait de marché principal. Dans les annuaires Lovell, il était fréquent que les personnes qui louaient des étalages sur les marchés de détails indiquent également leur adresse domiciliaire. Dans cet exercice, nous comparerons cette information résidentielle avec d’autres variables pour évaluer le caractère de ces différents marchés. »

Les « autres variables » du scénario Robert sont les professions. Il a décrit une méthode utilisant QGIS pour établir des liens entre les lieux de travail des marchands et leurs emplacements résidentiels (ainsi que ceux qui pourraient être déterminés). Il a ensuite suggéré que le type d’occupation pourrait illustrer différentes tendances par rapport au type d’habitation ou à la distance entre le marché et le domicile des marchands. Identifier ces emplacements et dessiner les lignes de liaison entre eux ouvre de nombreuses possibilités d’analyse.

C’est ce que nous avons tenté de faire, en utilisant d’abord Carto, un logiciel libre et gratuit (open source), puis en utilisant ArcGIS Online. Les cartes finales qui illustrent l’emplacement des maisons et des lieux de travail des marchands se ressemblent beaucoup (comme on pourrait l’espérer!). Les vues par défaut sont illustrées ci-dessous : la carte Carto montrant toutes les catégories professionnelles, la carte ArcGIS Online montrant les symboles et les lignes pour les bouchers seulement.

Carto user view showing ALL vendors and connections

Vue utilisateur Carto montrant TOUS les marchands et toutes les liaisons

ArcGIS Online App filtered to show points and connections only for "Butchers"

Application ArcGIS Online filtrée pour afficher les points et les liaisons pour les bouchers.

Remarque: Contrairement à nos autres projets pilotes, qui mettent l’accent sur la fonctionnalité et la personnalisation du codage pour la conception et la présentation des cartes, ce projet vise avant tout à permettre à l’utilisateur d’analyser et d’explorer les données de manière interactive. Par conséquent, plutôt qu’une présentation du code requis pour produire une carte web finale, notre documentation détaillée consiste en un processus étape par étape pour utiliser les derniers outils en ligne de Carto.com et d’ArcGIS Online (à la mi-2017) pour atteindre les objectifs de l’exercice.

Il y a des similitudes et des différences dans la façon dont les deux ensembles d’outils traitent les opérations et les produits finaux sont certainement distincts. Cependant, il y a plus de similitudes que de différences – ce qui suscite un débat intriguant entre beaucoup de personnes faisant de la cartographie web : qui suit qui? Nous n’avons pas l’espace pour explorer cette question ici, mais n’hésitez pas à publier vos propres commentaires ci-dessous.

Certaines des similitudes sont superficielles. Par exemple, les outils pour réaliser ces produits sont des ajouts assez récents à leurs boîtes à outils en ligne. Les deux suites de logiciels les rassemblent dans ce qu’ils appellent tous les deux des outils « d’analyse ». Leurs interfaces d’édition sont similaires, comme illustrées ci-dessous. Carto utilise un outil « Analysis » de Carto Builder appelé « Connect with Lines », pour créer des liens entre les points. ArcGIS Online utilise un outils « Analysis » nommé « Connect Origins and Destinations » pour obtenir un résultat similaire. Cependant l’outils AGOL est en fait construit pour faire l’analyse de réseau et des itinéraires, et a des applications potentielles beaucoup plus sophistiquées, alors que l’outil Carto se limite à faire des liens en ligne droite entre des points.Table Connect with lines AGOL and Carto

Malgré les limites relatives de l’outil Carto, il permet d’atteindre les objectifs de ce projet. De plus, sa simplicité le rend plus facile à utiliser et plus tolérant face au manque de données que l’outil AGOL. Par exemple, l’ensemble de données issu de l’annuaire Lovell de Montréal s’est avéré avoir plus de lieux de travail que de lieux d’habitations – tous les lieux de marchés n’avaient pas toujours de lieux d’habitation correspondants. De plus, certains lieux de travail avaient beaucoup plus d’un emplacement « habitation » associé à eux. L’outil Carto a passé outre ces divergences et a dessiné des lignes entre tous les points correspondants sans aucun problème. L’outil AGOL, d’un autre côté, a affiché les messages d’erreurs suivants :

AGOL O-D error message table

Messages d’erreur ArcGIS Online pour Origins-Destination

Donc, pour que l’outil AGOL Origin-Destination fonctionne pour nos objectifs, il a fallu effectuer une manipulation importante des données – tout cela est décrit dans la documentation détaillée pour ceux qui sont intéressés.

Cela ne veut pas dire que l’inconscience des écarts de données est toujours une vertu. Le dépannage des problèmes de données pour l’outil AGOL a fourni une bien meilleure compréhension des points de lieux de travail qui se connectaient réellement aux points d’habitation. Au contraire, il s’agit simplement de dire que, comme d’habitude, il faut s’assurer que pour toute tâche analytique, le bon outil pour le travail est identifié et utilisé.

À mon avis, AGOL et Carto offrent tous deux des outils interactifs en ligne qui permettent de cartographier des données. Ils ont du moins été suffisants pour réaliser le scénario que Robert Sweeny avait souhaité pour ses étudiants et d’autres utilisateurs du projet de Montréal, l’avenir du passé. Cependant, la question demeure : est-ce un environnement efficace pour faire ce genre de travail? Les SIG et autres fournisseurs de logiciels mettent de plus en plus de fonctionnalité dans un « logiciel de service » basé sur un navigateur, livré en ligne. Les avantages sont évidents : tout appareil de navigation peut accéder à ces outils SIG, rien ne doit être installé localement, ce qui se traduit par un accès beaucoup plus large pour les utilisateurs. Les inconvénients : limitations dans les outils de traitement, limitation dans la conception de l’interface et des symboles et limitation du nombre de vues autorisées sans payer de frais. La question de savoir ce qui convient le mieux à un groupe d’étudiants ou à d’autres utilisateurs nécessite un équilibre entre ces limitations.

N’hésitez pas à écrire vos commentaires sur ces projets pilotes en utilisant l’espace ci-dessous.

Pour plus d’informations sur le travail effectué sur ces projets pilotes de cartes web, nous avons rendu disponibles nos documents de développement technique via les liens ci-dessous.

LIENS VERS LA DOCUMENTATION

Les marchands de Montréal vers 1880: document de développement avec un logiciel libre (open source)

Les marchands de Montréal vers 1880: document de développement avec ArcGIS Online

Projet de cartographie des canaux historiques Welland

Cartographie des canaux historiques une écluse à la fois!

Article de Colleen Beard, Brock University Maps, Data & GIS Library

Inspiré par la riche collection de cartes locales et de photos historiques du canal Welland, ce projet (HWCMP – aussi disponible via Geohist Portal) illustre une approche SIGH pour reconstruire le passé qui captive le public de la région. Simplement parce qu’il raconte des histoires incroyables!

Récemment, j’ai réalisé que le succès d’un projet SIGH ne doit pas être mesuré par le nombre de publications qu’il génère, mais par la façon dont il éduque et rejoint un large public. Après un certain nombre de présentations publiques montrant l’application web HWCMP et racontant des histoires, voici ce que les participants ont à dire…

« [traduction] C’était une présentation fascinante qui m’a donné envie d’en savoir plus ».
(Personnel de la bibliothèque Brock)

« [Traduction] La présentation de Colleen était géniale. La pièce était pleine à craquer et après avoir parlé pendant une heure, la femme à côté de moi a dit que Colleen pourrait parler pendant une autre heure. C’était intéressant à ce point. Travail incroyable!!! »
(Publié sur la page FB Friends of the Welland Canals, 26 oct. 2017)

Bien qu’il existe de nombreuses approches de la recherche SIG historique, celle-ci combine les technologies cartographiques actuelles avec des cartes historiques, des photos aériennes et des images pour reconstruire les trois canaux historiques tels qu’ils apparaîtraient dans le paysage actuel. Bien qu’il existe de nombreux livres, cartes et sites web qui documentent les canaux historiques, il y en a peu qui représentent la cartographie historique des canaux avec les détails qu’elle mérite. De nombreuses technologies de la suite de produits ArcGIS disponibles via licence de site éducatif Esri ont été utilisées : ArcMap Desktop, Collector for ArcGIS, ArcGIS Pro, ArcGIS online (AGOL), Web AppBuilder pour ArcGIS et Esri Story Maps.

Beard Overlaymap

D’abord construit en 1829, le canal Welland a permis aux navires de contourner les chutes Niagara – une hauteur de 100 mètres (325 pieds) entre le lac Ontario et le lac Érié. Aucun autre canal au monde n’a franchi une pente aussi abrupte que l’escarpement du Niagara pour transporter des navires. Pourtant, son histoire est peu connue. À l’aide de procédés SIGH, les trois canaux du 19e siècle à St-Catharines et à Thorold, en Ontario – le premier (1829), le second (1845) et le troisième (1887-1932) – ont été recréés numériquement pour se superposer au paysage actuel. (L’actuel et quatrième canal Welland est bien documenté et n’est pas encore de l’histoire!). Bien que la plupart des structures historiques aient été détruites au bulldozer ou laissées en ruine, beaucoup de vestiges du deuxième et troisième canal ont survécu d’une manière ou d’une autre (si vous savez où les trouver).

S’appuyant sur le projet Google Earth des canaux Welland d’il y a plusieurs années, les routes des canaux et des écluses ne sont plus de simples lignes et points sur une carte. La numérisation à l’écran à grande échelle à l’aide des processus ArcMap a permis une représentation précise des canaux historiques – y compris chaque route, écluse, borne, réservoir, déversoir, pont, tunnel, jetée et caniveau! La base de données spatiale est unique avec des détails jamais créés auparavant. Il offre une base solide pour la construction d’autres bases de données spatiales, telles que l’activité industrielle d’époque, les réseaux routiers historiques, la végétation et d’autres changements du paysage. Les données ont été récemment utilisées par un étudiant en archéologie, David Connely, pour créer une proposition de repositionnement des écluses historiques et des environs en utilisant des modèles 3D : Re-Engaging the Welland Canals.

Construire le HWCMP
L’un des objectifs du projet était d’inventorier tous les vestiges visibles des trois canaux et d’évaluer leur intégrité structurelle et leur facilité d’accès. Bien sûr, cela a exigé une vaste reconnaissance sur le terrain. Une carte disponible ici illustre les différentes expéditions, soit à pied, à vélo ou en bateau, couvrant environ 80 kilomètres. Collector pour ArcGIS a été utilisé sur un iPhone 6 Plus pour inventorier et capturer les emplacements des vestiges du canal. Des photos et des vidéos ont également recueilli et ont servi ultérieurement pour évaluer avec précision l’état structurel des vestiges. L’importance de la conception d’une base de données spatiale avec Collector ne peut être sous-estimée et s’est avérée très pratique pour documenter l’inventaire des vestiges du canal. Prédéterminer les classes d’objets a permis de catégoriser les vestiges au moment qu’elles étaient localisées sur le terrain. Ceux-ci sont énumérés dans la légende de l’application web en tant que « Features Inventory » :

Beard Features legendUn champ facultatif a été inclus dans la base de données spatiale pour entrer de brèves descriptions de texte. Cependant, pendant une randonnée dans des températures sous zéro, peu de texte y était inscrit. Beaucoup de ces descriptions ont été ajoutées plus tard dans AGOL et sont incluses dans la boîte pop-up avec chaque fonctionnalité. Les pièces jointes (photos et vidéos) ont été très importantes pour cette évaluation. Plus tard, celles-ci seront déposées dans le dépôt de documents historique numérique de l’Université Brock (Brock Digital Repository), surtout pour fournir une adresse durable pour inclure des hyperliens dans le projet AGOL.

Une cartographie préliminaire des routes d’accès et des écluses historiques s’est également révélée utile lors des expéditions. Ces données ont été incluses dans la carte utilisée avec Collector. Lorsque j’étais sur le terrain, j’ai pu déterminer avec le téléphone si je me rapprochais d’une écluse ou d’un autre vestige qui n’était pas clairement visible sur le terrain. Si des vestiges étaient découverts, leur emplacement était enregistré dans Collector permettant ainsi de cartographier avec précision l’objet. Ceci était particulièrement utile pour les écluses et les déversoirs où les gravats de pierre et de béton étaient évidents, mais que la structure se détériorait. Les options de moyenne GPS ou GPS de haute précision n’ont pas été utilisées. La précision de Collector était au mieux de 3 à 5 mètres, et pour y parvenir, il fallait de la patience pendant que l’iPhone reconfigurait à l’emplacement zoomé. Mais c’était suffisant pour répondre à notre objectif!

Lorsque les données vectorielles ont été créées dans ArcMap, les classes d’objets ont été conçues pour les éléments suivants :

Beard Locks legend

Les attributs pour les classes d’objets « Écluse » (Lock) et « Déversoir » (Weir) “ incluait: la visibilité, la condition, l’accessibilité et une description détaillée avec des photos – tout est inclus dans la fenêtre contextuelle personnalisée lorsqu’une catégorie est sélectionnée dans la carte. L’application web permet à l’utilisateur d’interagir avec lieux de passage des canaux historiques, de sélectionner ses caractéristiques et de voir des photos modernes de son état actuel. Des photos historiques sont également disponibles dans les tableaux de classes d’objets et dans certains des pop-up (les points Collector) qui fournissent une comparaison « d’hier et d’aujourd’hui » des paysages des canaux. Certains sont très surprenants, comme la vallée du canal à travers le centre-ville de St-Catharines (ci-dessous) où le paisible méandre des eaux du premier et du deuxième canal a été remplacé par des stationnements, des arénas et une grande autoroute. C’est dommage! Mais c’est un rappel de la raison pour laquelle nous nous engageons dans la recherche SIGH en premier lieu.

Beard Scene side by side

Les données vectorielles de HWCMP sont actuellement disponibles en tant que données ouvertes dans AGOL. Il est également prévu de rendre les données accessibles dans plusieurs portails, y compris le dépôt numérique de l’Université Brock, Scholars GeoPortal et le Niagara Open Data portal. L’une des difficultés est d’établir un référentiel approprié pour la préservation des données, une question dont l’étude se poursuit.

À propos des histoires incroyables!
TÀ ce jour, le projet a été présenté à la Historical Society of St.Catharines, au personnel de la bibliothèque de l’Université Brock des dates de conférences sont prévues pour St. Catharines Public Library, Brock Geography Masters speaker series, le St. Catharines professional business retirees et Carto 2018. Un public qui reste à joindre est les élèves et les écoles primaires et secondaires.

La discussion HWCMP est populaire dans la communauté en raison des histoires qu’elle raconte. L’une est l’histoire de la tentative d’attentat terroriste visant à faire sauter l’écluse 24 du troisième canal en 1900 – où le petit-fils du condamné est entré en contact avec moi, en raison de l’exposition du HWCMP sur le web.

D’autres sont des histoires sur la cartographie des vestiges du canal, la découverte des restes de vieux tunnels enfouis et de fournir des comparaisons d’images qui remontent dans le temps. Les comparaisons de photos sont un facteur « wow » pour visualiser le changement dans le paysage. S’il y a une histoire fascinante à raconter, cela va saisir l’audience.

Colleen Beard, Brock University
cbeard@brocku.ca

Projet pilote en cartographie Web de Lost Rivers à Toronto

Liens rapides:
Cartes web de démonstration Open Source (utilisant Leaflet, JQueryUI):
Rivières perdues de Toronto – Rivières en voie de disparition – Chronologie
Visite à pied de la région de baie d’Ashbridge de Lost Rivers (3 excursions)
http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/lostrivers/
Cartes web de démonstration sur ArcGIS Online:
Rivières perdues de Toronto – Rivières en voie de disparition – Application de ligne du temps (2 versions)
SIGH Lost Rivers – Carte de l’histoire d’Ashbridges Bay (McMurrich 1882)
http://hgisportal.esri.ca/portal/apps/MapAndAppGallery/index.html?appid=3272511933fa41498201836717b41a27

Pour des documents détaillés sur le développement de projets pilotes, voir les liens à la fin de cet article.

Le projet Lost Rivers Walks (http://lostrivers.ca/) invite les gens à faire des visites guidées à pied autour de la ville de Toronto  « [traduction]… pour créer une appréciation de la connexion intime de la ville à son réseau hydrographique en retraçant les cours d’eau oubliés, en découvrant notre patrimoine naturel et bâti et en partageant cette information avec les autres ». Ils sont l’un des partenaires communautaires de Geohistory-Géohistoire Canada. Pendant de nombreuses années, ils ont dépouillé différentes sources historiques (archives cartographiques et autres), passé des entrevues avec des résidents de longue date et relevé les particularités topographiques de la ville en effectuant des visites sur le terrain pour dessiner la carte du système de drainage de Toronto comme il devait être avant que le processus de construction de la ville en ait enfuie une grande partie sous terre.

Avec Helen Mills et John Wilson représentant le projet Lost Rivers, nous avons décidé de créer des cartes web pour ce projet pilote à propos de deux thèmes différents:
1. Les rivières disparues de Toronto:  Une carte de la ville de Toronto montrant le réseau de cours d’eau original de la ville et comment ces cours d’eau ont disparu au fil du temps, ayant été enterrés à des fins de développement.
2. Rivières perdues, promenades dans la baie d’AshbridgeUne série de cartes interactives illustrant de façon dynamique les étapes de trois des marches offertes par Lost Rivers dans le secteur riverain à l’est de Toronto. Ces cartes, créées sous forme de circuits, relient les emplacements des arrêts et comprennent des photos et des textes explicatifs.
Des liens vers toutes les cartes sont inclus ci-dessous.

Comme prévu pour ce projet, nous avons conçu et produit deux versions différentes pour chacun de ces thèmes : l’une utilisant la plateforme ArcGIS Online et l’autre utilisant des logiciels libres (open source) et des outils de service web, dans ce cas nous avons principalement utilisé les bibliothèques JavaScript Leaflet et JQueryUI.

Les VERSIONS EN LIGNE d’ArcGIS se trouvent sur le Portail de développement de Geohistory-Geohistoire Canada (techniquement un portail ArcGIS Entreprise) hébergé en ligne par nos partenaires d’Esri Canada ici : Lost Rivers of Toronto Apps Gallery. Pour voir le contenu d’un autre portail, allez à: http://hgisportal.esri.ca/portal. La « Galerie » contient 3 applications. C’est parce qu’il y a deux versions de l’application Les rivières disparues de Toronto. L’une est hébergée sur le portail lui-même. Elle est conçue avec une ligne du temps « standard » pour faire disparaître les rivières au fil du temps. Cette ligne du temps ressemble à ceci :
ArcGIS_standard_timeline
Cette version de l’application a été créée à l’aide d’ArcGIS Online Web AppBuilder, un outil très convivial qui permet aux auteurs de cartes web de glisser et déposer des composants d’interface utilisateur, comme ce widget « Time Slider », dans leur application web. Le widget peut même, de façon limitée, être configuré spécifiquement pour sa carte et ses données. Par exemple, il est possible de modifier l’icône utilisée pour l’outil et afficher ou non les couches spécifiques au temps au-dessus.
Pour plus d’informations sur l’application Web App Builder voir: http://doc.arcgis.com/en/web-appbuilder/

Cependant, il est impossible d’effectuer des personnalisations plus sophistiquées souhaitées, voire nécessaires. Par exemple, le curseur a deux « poignées » définies à 1830 et 1840 dans l’image ci-dessus. Chacun peut glisser indépendamment vers l’avant ou vers l’arrière le long de la ligne du temps afin de sélectionner une plage de données. Cette conception est très appropriée pour certaines applications. Cependant, lorsque le but est d’illustrer un instantané de l’environnement à un moment donné – comme notre carte des « Rivières disparues » – cela peut être déroutant et la carte résultante peut être floue. Une conception de curseur offrant une seule poignée à l’utilisateur, identifiant un seul point dans le temps, comme l’image ci-dessous, simplifie et clarifie l’interface.
ArcGIS_custom_timeline

Cette personnalisation a été rendue possible uniquement en hébergeant l’application sur un serveur indépendant (pas sur ArcGIS Online lui-même ou le portail Geohistoire) et en utilisant l’édition développeur du Web AppBuilder pour ArcGIS (https://developers.arcgis.com/web-appbuilder/). Il s’agit d’un processus plutôt compliqué nécessitant l’installation de l’application de développement sur un ordinateur local, l’enregistrement de l’application sur le portail Geohistoire pour incorporer des cartes web basées sur un portail, le développement et les tests de l’application sur l’ordinateur local, déployer l’application sur le serveur indépendant, puis enregistrer l’application finale sur le portail Geohistoire afin qu’il y soit accessible.

Les versions du logiciel libre (Open Source) des cartes de Lost Rivers  sont hébergées sur un serveur du département de géographie de l’Université de Toronto. Les cartes sont incorporées dans une seule page web avec un menu comportant les liens vers les cartes des rivières disparues et chacune des marches de la région d’Ashbridge. Elles peuvent être trouvées ici: http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/lostrivers

Contrairement au curseur de la ligne du temps de ArcGIS, la ligne du temps utilisée pour la carte des Rivières disparues fait partie d’un ensemble d’outils génériques JQueryUI adaptés aux besoins spécifiques et au calendrier de notre carte (http://jqueryui.com/slider/). La version à laquelle nous sommes arrivés ressemble à ceci :
JQueryUI_custom_timeline_lostrivers

Travailler avec des outils JavaScript génériques a des avantages et des inconvénients. Les avantages ont à voir avec la transparence du codage lié à la conception. La documentation de l’API JQueryUI est complète et les techniques utilisent un codage JavaScript et CSS assez basique. Nous avons pu adapter l’outil et en modifier le graphisme sans trop de problèmes. Les widget ArcGIS web AppBuilder, bien qu’ils soient entièrement disponibles pour la personnalisation, utilisent un cadre de conception plus complexe et la boîte à outils Dojo (https://dojotoolkit.org/). Ils ne sont donc pas aussi accessibles aux programmeurs moins experts. De plus, comme décrit ci-dessus, le système dans lequel les modèles ArcGIS sont intégrés et le flux de travail requis est plutôt compliqué. Par rapport à la personnalisation de l’application ArcGIS Web AppBuilder, le flux de travail impliqué dans le développement du site basé sur Leaflet était extrêmement simple. Les documents peuvent être écrits et testés sur des disques locaux et téléchargés sur un serveur Web une fois complétés.

L’inconvénient de travailler dans un environnement générique plus simple est une réduction des fonctionnalités, ce que l’on pourrait appeler l’intelligence native de l’application. Dans ce contexte, en utilisant GeoJSON pour la superposition des rivières, il n’y a pas de concept de données « sensible au temps ». Les données des lignes sont affichées sur la base d’une requête simple de la valeur du champ entier, dans ce cas l’ « année de la dernière vue sur la carte ». Cela a bien fonctionné pour nos données d’attributs basées sur l’année, mais toute requête plus sophistiquée basée sur la chronologie, ou utilisant une variété de formats de temps, pourrait être très problématique au niveau du code ou être plus compliquée à intégrer dans l’interface.

Il n’y a pas assez d’espace ici pour parler de la production du projet de cartes web promenades de Lost Rivers dans la baie d’Ashbridge, mais un processus semblable s’est produit avec ArcGIS Online et le développement, en parallèle, avec un logiciel libre (open source). Pour des informations plus détaillées sur le travail effectué sur ces cartes web de projets pilotes, nous avons monté des documents de développement technique sur ce site. Ils sont disponibles en suivant les liens ci-dessous. Aussi, pour le codage à code ouvert, nous avons posté le code utilisé et quelques exemples sur GitHub. Pour d’autres questions sur les projets, n’hésitez pas à publier des commentaires et à discuter ci-dessous, ou à contacter l’auteur à byron.moldofsky@gmail.com.

LIENS VERS LA DOCUMENTATION

Document de développement de code ouvert des cartes des « Rivières disparues » de Toronto, projet Lost Rivers.

Document de développement avec ArcGIS Online des cartes des « Rivières disparues » de Toronto, projet Lost Rivers.

Document de développement de code ouvert des cartes des « Promenades dans la baie d’Ashbridges » de Toronto, projet Lost Rivers.

Document de développement avec ArcGIS Online des cartes des « Promenades dans la baie d’Ashbridges » de Toronto, projet Lost Rivers.

Pour le code ouvert du site, voir: Lost Rivers Toronto Github Open-Source Repository

Neptis Geoweb 4

Le Neptis Geoweb: un aperçu derrière les scènes dans le cadre sous-jacent

Commentaire publié par Vishan Guyadeen, Neptis FoundationNeptis est un des partenaires du Projet de Partenariat canadien en SIG historique.

Nous sommes dans une ère de données. Des données provenant de différents champs, de qualité variable et de types divers sont de plus en plus disponibles. Cependant, dans de nombreux cas, il peut être difficile de recueillir des informations précieuses à partir de données, car il est possible que l’on ne puisse pas facilement le visualiser ou le comparer avec d’autres ensembles de données.

En étudiant les forces qui forment et qui façonnent les régions urbaines, il est particulièrement difficile de contextualiser les données, car elles existent dans de nombreux endroits différents. Neptis Geoweb est une plate-forme interactive de cartographie et de visualisation de données qui vise à résoudre ce problème. Spécifique à la région de Toronto, Geoweb utilise des données qui sont normalement éparpillées dans diverses organisations gouvernementales afin de rendre les politiques complexes qui façonnent la région plus accessible et plus facile à comprendre.

Un sujet qui nécessite des données souvent difficiles à obtenir, à comprendre et à visualiser est l’histoire du Grand fer à cheval doré (Greater Golden Horseshoe). Neptis Geoweb a une caractéristique unique: la chronologie guide l’utilisateur à travers les politiques et les événements marquants qui ont contribué à façonner la région dans son état actuel. La chronologie est une fonction interactive qui décrit et permet de visualiser les jalons dans le contexte régional. Les utilisateurs peuvent également comparer ces couches de cartes historiques avec d’autres ensembles de données actuelles et historiques pour un contexte plus poussé.

Neptis Geoweb showing historical information about Region of Niagara, keyed to timeline below map
Dans Neptis Geoweb, informations historiques sur la région de Niagara liées au calendrier sous la carte

La création d’une plate-forme capable de présenter et de gérer de grandes quantités de données n’est pas une tâche facile. Neptis Geoweb a été construit avec un cadre entièrement personnalisé, ce qui permet un accès facile, des données claires et à jour, ainsi que la possibilité de maintenir différents types de contenus (cartes, graphiques, texte, etc.). Il existe deux principaux composants sous-jacents qui rendent cela possible.

Le premier composant de Neptis Geoweb, le plus important, est Carto (anciennement CartoDB). Carto est une plate-forme SIG basée sur le « cloud » qui héberge et interroge toutes les couches de données sur le Geoweb. Carto a été utilisé, car c’est une plate-forme puissante et flexible qui est facile à utiliser. Par exemple, Carto permet de manipuler rapidement des données en ligne à l’aide du SQL et de visualiser des données spatiales à l’aide d’une interface utilisateur conviviale ou d’un éditeur CartoCSS avancé (voir la capture d’écran ci-dessous). De plus, Carto offre à Geoweb la flexibilité d’utiliser différents types de données et la possibilité d’interagir en toute transparence avec d’autres plates-formes telles que Leaflet, MapBox et OpenStreetMaps. Ces plates-formes supplémentaires améliorent la fonctionnalité globale de Geoweb. Carto offre de nombreux avantages à Geoweb tout en conservant une facilité d’utilisation générale qui n’exige pas toujours un professionnel en SIG.

Carto graphic interface for editing layer graphics using CartoCSS (one of several methods)
Interface graphique Carto pour l’édition de graphiques de couches utilisant CartoCSS (une des nombreuses méthodes)

Le deuxième composant, l’interface d’administration de Neptis Geoweb, a été conçu sur mesure par les développeurs Carto afin d’organiser et d’entretenir les couches de cartes et d’autres contenus non spatiaux. Le personnel de Neptis est en mesure de préparer, organiser et entretenir des contenus tels que les couches cartographiques, les profils de données municipaux et les récits courts. Lorsqu’il s’agit de grandes quantités de données brutes et de couches de cartes, il est essentiel d’avoir un moyen de gérer le contenu. L’interface d’administration contient des formes simples qui composent le contenu affiché sur Neptis Geoweb. La capture d’écran ci-dessous montre une partie du formulaire requis lors de la création et de la mise à jour des couches de la carte.

Neptis Geoweb custom administrative interface - form for New Layer
Interface d’administration personnalisée de Neptis Geoweb – formulaire pour une nouvelle couche

Ceci est une brève introduction à Neptis Geoweb et les deux composants principaux qui en font une plate-forme efficace. Comme Carto et la cartographie Web dans son ensemble, Neptis Geoweb est un projet en évolution. Au fur et à mesure que de nouvelles données sont disponibles, qu’il s’agisse de zones locales, de région ou au-delà, l’intention est de continuer à enrichir le Geoweb.

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À qui le “Ruban de verdure”? SIGH et les récits de la vallée de la rivière Edmonton et du système des ravines

Par Mo Engel, Shannon Stunden Bower, Andrew Tappenden, et William Van Arragon

Publié sur le site niche-canada.org

Nos collègues et amis de NICHE (Network in Canadian History & Environment) et The Otter/La Loutre viennent de publier un article intéressant sur un projet historique SIG basé à l’Université de l’Alberta. Ils l’ont généreusement offert pour l’afficher également ici. Les partenaires du projet partagent plusieurs des mêmes objectifs que nos efforts de Geohistory/Géohistoire et nous espérons travailler de plus près avec eux dans le futur.

Une partie de l’article se lit comme suit:

« L’objectif principal de notre projet est de comprendre les antécédents complexes et conflictuels de la vallée de la rivière Edmonton. Nous travaillons à cet objectif de plusieurs façons. Un effort majeur est axé sur la production d’un atlas numérique mettant en évidence les histoires moins connues de la vallée de la rivière Edmonton. Conçu comme un travail d’histoire publique et animé en partie par l’utilisation de Systèmes d’information géographique (SIG), l’atlas s’adresse au grand public. Au cours des dernières années, les participants au projet ont travaillé à développer une plate-forme conçue spécialement pour afficher des documents historiques (photos, documents, films, cartes, etc.) dans des récits spatiaux. La collaboration des informaticiens, des spécialistes en humanité numérique et des historiens a permis de produire des logiciels destinés à fournir un moyen plus satisfaisant de formuler des hypothèses sur la signification de processus spatiaux et historiques particuliers. Une fois fonctionnel, le logiciel sera diffusé dans un format open source. Cela permettra à des non-experts de déployer des outils SIG avancés au service de la recherche et de la diffusion communautaire. »

Demonstrating one of the capacities of our digital atlas, this clip integrates an 1882 Map of Edmonton as a tile layer with varying opacity over the current (2017) OpenStreetMap data. The annotated regions highlight 1882 state-sanctioned land ownership and are displayed in juxtaposition to the current land usage. All materials are in the public domain.
En démontrant ici l’une des utilités de notre atlas numérique, ce clip intègre une carte d’Edmonton de 1882 dans une couche avec une opacité variable par rapport aux données d’OpenStreetMap actuelles (2017). Les régions annotées mettent l’accent sur la propriété foncière sanctionnée par l’état en 1882 et son affichées en juxtaposition à l’utilisation actuelle des terres. Tous les matériaux sont du domaine public.

Vous pouvez lire l’article en entier ici (Anglais)

Le projet Lost Rivers: L’affaire Holly Brook

Commentaire de John Wilson, Lost Rivers Project

Il y a quelques semaines, mon amie Jeanne Doucette m’a envoyé un courrier électronique amusant ayant comme sujet “Holly Brook”. Il comprenait une coupure du Toronto Star du 11 avril 1907 faisant état de la demande de la ville de construire un drain sur la propriété de Phillips Manufacturing Company sur l’Avenue Carlaw. Le drain détournerait un cours d’eau naturel qui coulait près de l’endroit où l’entreprise voulait jeter les bases de son nouveau bâtiment d’usine. Aussi attachée au courrier électronique était une photo composite du visage de Joanne avec un corbeau mort apparemment posé sur ses lèvres.

Maintenant, Joanne Doucette n’a pas besoin de manger du corbeau. Elle est sans doute la principale historienne de Leslieville. Elle a littéralement écrit le livre Pigs, Flowers and Bricks: A History of Leslieville to 1920. Cependant, Joanne et moi avions un désaccord de longue date quant à l’emplacement exact de Holly Brook a.k.a. Heward Creek, l’une des douzaines de « rivières perdues » qui drainent le secteur riverain de l’est de Toronto entre Scarborough Bluffs et la Rivière Don.

Déterminer le(s) cours antérieur(s) des ruisseaux et des rivières que les ingénieurs de la ville ont enterré, détourné ou autrement détruit pour préparer le terrain pour construire notre ville rationnelle et sa structure en grille est le travail autoproclamé d’un regroupement de marcheurs de « Lost River » associé à la société à but non lucratif Toronto Green Community. Le travail implique des recherches itératives, des recherches sur le terrain, des collaborations, des activités de sensibilisation et de la documentation. Lost River est un projet fondé par Helen Mills, reconnaissable en grande partie en raison du site Web lostrivers.ca créé par Peter Hare. Aujourd’hui, le site Web nécessite une mise à jour complète, mais le projet avance en grande partie grâce à la diligence du programme Lost River Walks auquel je contribue. Nous sommes une petite communauté d’activistes et d’universitaires, d’urbanistes et de naturalistes, nous sommes tous historiens géographes d’une certaine façon.

Sur Holly Brook, il existe une cartographie contradictoire. Le ruisseau est le cours d’eau à l’extrémité est le plus proche de la Rivière Don et du centre de Toronto.

Cours d’eau de l’extrémité est de Toronto superposé à Google Maps (pour ouvrir une version interactive dans un nouvel onglet, cliquez sur la carte)

Avec l’urbanisation, il a été complètement rempli assez tôt, vers la fin des années 1800. Les cours inférieurs du ruisseau ont été sévèrement altérés par les opérations de briquetage de John Russell. Les cartes émises par le bureau de l’ingénieur de la ville dans les années 1890 ont montré un cours d’eau qui coule au sud entre Gerrard et la Rue Queen, à l’est de Carlaw, comme indiqué dans cette carte.

Map issued by the City Engineer’s office in 1899
Carte émise par le bureau de l’ingénieur de la ville en 1899

Mais une carte, un plan d’enquête du lot 13 daté de 1884 (mais comprenant des indications internes comme quoi elle est basée sur un sondage réalisé beaucoup plus tôt), détaille le cours d’eau qui coule à l’ouest de Carlaw jusqu’à ce qu’il traverse l’emplacement du bâtiment Philips en 1907 comme discuté dans la coupure du Toronto Star.

Plan d’enquête modifié du lot 13, 1884 (Cliquez sur l’image pour voir le plan complet dans un nouvel onglet)

J’ai passé de nombreuses heures à voyager dans les rues de la ville et à la recherche de panneaux de rivières perdues et de ravins. Mon observation au niveau de la rue du parcours de Holly Brook était simple – quel que fût ce qu’avait dessiné l’ingénieur de la ville sur les cartes des années 1890, l’eau ne coule pas vers le haut!. Pour comprendre l’histoire du bassin hydrographique de Holly Brook, une autre hypothèse est nécessaire, une qui correspond aux données du Plan d’enquête du lot 13.

Pour les amateurs de rivières perdues, ce type d’exploration est plus une passion qu’un passe-temps. Notre banque de données, créée à partir d’explorations et partagée avec des collègues de Lost River Walks, représente des ensembles de données encore sous-documentés dans la mise en couches d’informations géographiques qui se regroupent, par exemple, dans le Don Valley Historical Mapping Project, un partenaire engagé.

Le cours historique de Holly Brook peut sembler uniquement scolaire, mais mon expérience est que ce type d’enquête nous apprend des leçons précieuses sur la construction de notre ville et sur la façon de vivre durablement au sein de notre communauté. Cela nous aide à exprimer des valeurs importantes sur notre place et la place de la nature dans l’environnement urbain du 21e siècle.

Aujourd’hui, les jeunes qui vivent dans des ménages d’un, de deux et parfois plus recolonisent les anciens bâtiments de l’usine sur l’avenue Carlaw. De l’autre côté de l’ancien site de Phillips Manufacturing Company, où Holly Brook a miné les fondations, le bâtiment de lithographie Rolph-Clark-Stone abrite aujourd’hui une nouvelle communauté de condominiums de Leslieville. Combien sont perplexes par les fenêtres profondes du sous-sol qui font face à Carlaw qui regarde au-dessous du niveau du trottoir? Ces fenêtres semblent refléter la condition au moment de la construction lorsque la fondation du bâtiment a été située au-dessous du niveau actuel de la rue, enterrée profondément dans l’ancien lit de Holly Creek.

Ce type d’observation démontre comment Lost Rivers fournit des indices sur la raison pour laquelle la ville a été construite comme elle l’a été. D’autres exemples communs viennent de la grille de la rue. La principale structure rectiligne de Toronto est troublée lorsque les rues sont brisées (la rue Clair par exemple) ou mystérieusement déviées (College par exemple) pour accommoder un croisement de ruisseaux. De même, les rues diagonales hors grilles suivent souvent une hauteur de terrain entre les cours d’eau (comme les rues Vaughan et Danforth). L’ingénierie des lignes ferroviaires a dû tenir compte des formes de relief créées par les cours d’eau. Ces décisions ont des répercussions sur la construction de villes qui fait écho au fil des siècles.

Les effets de Holly Brook ont récemment “fait surface” à nouveau. La Division des transports de Toronto et le TTC planifient un métro « Relief Line » (parfois appelé « Downtown Relief »). La ligne se déroulera au sud de la station Pape à l’avenue Danforth, mais les intervenants de Leslieville débattent sur un choix entre une orientation Pape ou Carlaw pour le tunnel de métro. Pape est une rue résidentielle calme près de Queen, tandis que Carlaw est une artère animée et mixte. Il semble que Carlaw soit un meilleur choix pour le tunnel, sauf pour un problème. Au-dessous de Carlaw, il y a un égout combiné (eaux pluviales et sanitaires) – le reste de Holly Brook enterré qui coule au sud de Playter Estates, passé le parc Withrow, à travers Riverdale. En outre, un égout combiné est-ouest le long de la rue Gerrard détourne la partie des débuts vers l’usine de traitement de la baie d’Ashbridge. Une ligne de métro au-dessous de Pape pourrait être percée au-dessous de ces conduites d’égout, mais le long de Carlaw, ces égouts devraient être reconstruits. Quel est le coût supplémentaire pour la construction au-dessous de Carlaw, où Holly Brook, enterrée, coule dans sa forme dégradée post-industrielle? Environ 300 millions de dollars!

C’est là un point où la recherche de Lost Rivers semble plus qu’uniquement académique et devient plus directement activiste. Toronto ne remplacera pas toutes ses rues dans un futur proche, mais il y a des coûts récurrents dans le traitement de l’eau comme barrière à la croissance plutôt que comme ressource. Si les flux de cours d’eau comme Holly Brook étaient naturellement intégrés dans le tissu urbain, ils pourraient devenir un avantage naturel et social plutôt que de limiter la construction de la ville.

Avec des exemples comme celui-ci, le projet Lost Rivers vise à structurer la cartographie historique, la narration, la collecte d’images d’archives, la documentation sur l’infrastructure de l’eau et la responsabilité personnelle pour contribuer à un dialogue collectif sur la protection de la nature dans la ville (air, eau, terre, autres espèces et les uns les autres) d’une manière qui maintient la vie à travers ce siècle et au-delà.

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OCUL publie plus de 1000 cartes topographiques anciennes de l’Ontario…

Commentaire de Amber Leahey, Scholars Portal, et Jay Brodeur, McMaster University Library

Le Ontario Council of University Libraries (OCUL1) est heureux d’annoncer la publication d’une collection numérique partagée de plus de 1000 cartes topographiques anciennes de l’Ontario. Cette collection est maintenant disponible en ligne!

Les cartothèques sont vraiment des endroits merveilleux : demandez simplement à un bibliothécaire ou à un membre du personnel qui offre aux clients des services, des conseils et l’accès aux cartes et au matériel cartographique dans les bibliothèques universitaires de l’Ontario. Ou mieux encore, demandez aux innombrables clients qui utilisent l’information vaste et variée des collections pour soutenir leurs activités de recherches, leur éducation, leur travail et leur vie privée. En effet, il y a beaucoup à dire sur l’intérêt des cartes et des SIG pour raconter une histoire avec les anciennes cartes – qui sont très nombreuses – dans les différentes bibliothèques de la province. Avec des collections de cartes aussi riches et diverses, et grâce à la préservation et la numérisation de plus de 1000 cartes topographiques anciennes de l’Ontario, les bibliothèques universitaires continuent de jouer un rôle clé dans la préservation de notre patrimoine national et provincial à l’ère numérique.

Dirigé par la OCUL Geo Community, le Historical Topographic Map Digitization Project est une collaboration à l’échelle de la province pour inventorier, numériser, géoréférencer et offrir un large accès aux cartes topographiques anciennes de l’Ontario. L’initiative représente le projet de numérisation le plus complet de la collection de cartes de la National Topographic Series (NTS) au Canada. La collection accessible au public permet d’accéder à des cartes topographiques géoréférencées aux échelles 1:25000 et 1:63360 (un pouce par mille), couvrant les villes, cités et régions rurales de l’Ontario de 1906 à 1977. En tant que réalisation collective d’individus représentant diverses bibliothèques universitaires de l’Ontario, cette collection partagée illustre l’engagement continu d’OCUL à des approches collaboratives qui améliorent l’accès au savoir à l’intérieur et à l’extérieur de la province. L’achèvement de ce projet sert également d’occasion de réfléchir sur l’histoire de la OCUL Geo Community et de célébrer la vision et les efforts partagés qui ont rendu possible cette réalisation.

La signification des cartes historiques

Tout comme une photographie, une peinture de paysage ou un texte, une carte historique préserve l’information du passé et offre à celui qui la regarde l’occasion d’explorer les façons dont les environnements, les cultures et la connaissance humaine ont changé au fil du temps. Dans le cadre de leur mission, les collections de cartes, les bibliothèques et les archives ont une longue tradition de préservation et d’accès à un large éventail d’informations cartographiques et culturelles.

À l’heure actuelle, les premières cartes topographiques sont une ressource essentielle pour ceux qui s’intéressent aux événements historiques et explorent les changements au fil du temps. Pour de nombreux chercheurs, les historiens locaux, les planificateurs, les conservateurs, les ingénieurs et les firmes de consultants (pour ne citer que quelques-uns), les cartes topographiques historiques fournissent un regard instantané unique d’une période donnée, montrant à la fois des caractéristiques naturelles et construites par l’homme telles que le relief, les cours d’eau, les rivages, les limites géographiques, les routes, les chemins de fer, les maisons, les granges, les lignes électriques, les industries et bien plus encore.

Ottawa’s Changing Landscape and Growth 1906-1948
Compilation animée des premières cartes topographiques de la région d’Ottawa montrant les changements et la croissance entre 1906 et 1948
De la guérison à la numérisation: le rôle de la OCUL Geo Community

Parmi les défis auxquels fait face la production d’une collection numérique aussi complète, il faut s’efforcer d’inventorier et de rassembler des planches qui existent dans une multitude de cartothèques. Compte tenu de la variété et de la quantité de cartes créées pendant une période donnée et de la nature limitée de l’espace de stockage et des budgets, les conservateurs sont tenus de faire des choix prudents (et souvent difficiles!) sur les collections qu’ils développent, délèguent et préservent à travers le temps. En conséquence, de nombreuses institutions ont concentré leurs collections de cartes topographiques autour d’éléments de pertinence et d’importance locales. En Ontario, par exemple, les cartes qui composent la série numérisée – originellement produite par le ministère de la Défense nationale (jusqu’en 1923 : le Département de la Milice et de la Défense) – sont dispersées dans de nombreuses bibliothèques universitaires de l’Ontario. Au fil des ans, les bibliothèques de l’Ontario ont collaboré à l’élaboration d’un inventaire complet des cartes connues de la série existante, en étroite collaboration avec les Archives de l’Ontario et Bibliothèques et Archives Canada plus récemment pour ce projet de numérisation. Que la grande majorité des planches de ces collections pourraient être trouvées dans les établissements OCUL témoigne du travail fondamental des premières communautés Geo et Map.

Prédécesseur de la OCUL Geo Community, le OCUL Map Group (alors connu sous le nom de OULC Map Group) a été créé en 1973 dans le but de communiquer et de collaborer à des projets liés à la cartographie. Parmi leurs initiatives achevées figure la création d’un catalogue collectif de cartes topographiques dans toutes les institutions. L’importance de ce travail pour le succès actuel d’OCUL Geo ne doit pas être négligée, car ces efforts fondamentaux ont permis de coordonner les collections de cartes dans les établissements OCUL et ont contribué à assurer une couverture collective maximale de manière rentable et économique. Aujourd’hui, la OCUL Geo Community poursuit les objectifs de son prédécesseur, en s’engageant à favoriser le dialogue autour de questions importantes telles que les meilleures pratiques pour la numérisation des cartes dans les bibliothèques, l’accès aux cartes et les SIG pour la recherche et collaboration sur une variété d’activités de la bibliothèque dans ces domaines.

Dans l’avenir, le groupe envisage s’engager avec la grande communauté canadienne en cartographie au sujet du projet, en particulier lors de la prochaine Conférence Carto 2017 de l’Association des cartothèques et archives cartographiques du Canada à Vancouver, en juin (site web de l’ACACC). Le groupe espère identifier les occasions de construire sur le projet, s’engager avec d’autres bibliothèques universitaires et archives pour numériser des cartes de cette collection nationale.

Nous sommes très enthousiastes face à la publication de cette collection, veuillez nous faire savoir comment vous comptez utiliser les cartes dans vos prochains projets. Pour plus d’informations ou pour contacter les membres du projet, écrivez à topomaps@scholarsportal.info.

Nous espérons avoir de vos nouvelles!

1 Ocul est un consortium de 21 bibliothèques universitaires en Ontario qui favorise la collaboration autour des activités et des services de la bibliothèque, y compris les collections de cartes et de SIG, la numérisation et la conservation numérique. Les bibliothèques universitaires de l’Ontario ont travaillé ensemble par l’intermédiaire de OCUL sur des initiatives comme celle-ci depuis 1967. En 2017, OCUL célèbre son 50e anniversaire et ce projet démontre le succès de cette collaboration.

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Utiliser Mapscholar.org pour mettre les cartes Murray du Canada (ca 1761) en ligne

Billet de S. Max Edelson, University of Virginia

Ce semestre, je mène un groupe d’universitaires de l’Université de Virginie dans un cours de sciences humaines collaboratif et par projet pour mettre les cartes Murray du Canada en ligne dans une exposition numérique dynamique. En tant que séminaire sélectif du Pavillon, cette « Pratique numérique dans l’histoire de la carte » est une expérience pratique qui combine la lecture, l’écriture et la discussion traditionnelle avec un atelier de développement des sciences humaines numériques. Cela implique un regard interdisciplinaire sur l’histoire de la cartographie, du design visuel, des sciences humaines numériques, de l’histoire publique et de l’histoire mondiale de l’empire.

Alors que les bibliothécaires analysent le contenu de leurs archives cartographiques, préservant des artefacts fragiles en créant des images de haute résolution, de nouveaux outils sont développés pour présenter ces objets historiques à un large public. L’un de ces outils est MapScholar, un outil en réseau pour la création de visualisations utilisant un navigateur web conçu pour illustrer les recherches en histoire de la cartographie. Avec le soutien de l’ACLS et du NEH, le chercheur Bill Ferster et moi-même avons construit MapScholar au SHANTI (Sciences, Humanities, and Arts Network of Technological Initiatives) de l’Université de Virginie. Mon objectif principal était de construire une plate-forme dynamique pour afficher quelque 300 cartes qui font l’objet de mon prochain livre, The New Map of Empire: How Britain Imagined America before Independence (Harvard University Press, 2017). Parmi les nombreuses cartes que j’ai examinées pour cette recherche, j’ai été intrigué par la collection de cartes Murray à la William H. Clements Library de L’Université du Michigan. Cette grande collection de manuscrits, qui est également détenue par la British Library et Bibliothèque et Archives Canada, a semblé être une source idéale pour être montrée et visualisée en ligne. Réunir toutes ses pièces disparates grâce au géoréférencement nous permet d’apprécier pleinement la portée et l’ambition de cette étude du XVIIIe siècle et du projet de cartographie.

Lorsque les forces britanniques ont occupé la Nouvelle-France en 1760, le gouverneur militaire du territoire, le général James Murray, a lancé une enquête approfondie sur ce qui deviendrait, après la cession officielle en 1763, la colonie britannique de Québec. L’incitation à cartographier le Québec venait des conceptions militaires plutôt qu’administratives. Murray s’attendait à ce que la province soit rendue à la France après la négociation de la paix et il voulait rassembler des informations stratégiques qui pourraient être utiles à une invasion future. Comme Murray l’a expliqué à William Pitt en 1762, avec ce sondage en main pour révéler les passages complexes le long des cours d’eau de la vallée du fleuve Saint-Laurent, la Grande-Bretagne « ne sera plus jamais perplexe quant à la manière d’attaquer et de conquérir ce pays en une seule campagne. » Murray a envoyé huit ingénieurs de l’armée pour mener des enquêtes sur différentes sections de la rivière. La carte composite qu’ils produisaient contenait 74 sections cartographiées séparément qui, lorsqu’elles étaient réunies, formaient une image interconnectée de 45 pieds le long et 36 pieds de hauteur. Représentant un espace à l’échelle de deux mille pieds par pouce, ces cartes figuraient parmi les cartes topographiques de la plus haute résolution produites par les arpenteurs du XVIIIe siècle. La conception des cartes de Murray comme profil stratégique de la province a été précisée par l’ajout de résumés démographiques qui énumèrent combien d’hommes capables de porter des armes vivaient dans chaque district.

Les conservateurs en cartographie Brian Dunnigan et Mary Pedley à la William L. Clements Library de l’Université du Michigan ont fourni des documents numériques à haute résolution de la carte Murray et ont rencontré les élèves de la classe par vidéoconférence pour nous aider à le développer. En participant au géoréférencement des cartes, à la conception de visualisations dynamiques, à l’enregistrement de métadonnées, à la gestion des ressources Web distribuées et à l’écriture d’essais et d’annotations qui fournissent un contexte et une interprétation, les élèves auront une expérience de première main dans le domaine des sciences humaines numériques.

Nous venons de commencer à géoréférencer la collection. Je vais fournir des mises à jour sur nos progrès dans une future publication.

S. Max Edelson est professeur agrégé à l’Université de Virginie au Corcoran Department of History .

Cartographiez votre histoire! Construire et partager une infrastructure de données spatiales historiques avec Keweenaw Time Traveler Project

Alors que le SIG historique (SIGH) est devenu une approche familière dans les sciences sociales et humaines (Gregory et Geddes, 2014), les tendances récentes de l’utilisation des SIG dans les sciences sociales ont requis des mises en oeuvre des SIGH qui peuvent appliquer des approches SIGH découlant de la datamasse (Big Data) à des questions de recherches plus qualitatives et, peut-être plus important encore, impliquer davantage le public. Les approches vont de permettre aux utilisateurs de contribuer à la recherche SIGH en utilisant des interfaces Web améliorées, telles que le New York Public Library’s Building Inspector, à l’expansion de la recherche qualitative SIGH (Olson, 2011; Lafreniere et Gilliland, 2015). Dans le monde des sciences SIG, les chercheurs ont développé des combinaisons d’outils qualitatifs et quantitatifs hybrides qui élargissent encore le potentiel de la recherche en SIG (Kwan and Ding, 2008; Jung et Ellwood, 2010). Ces derniers sont plus récemment devenus des sujets d’intérêt pour la communauté SIGH. Faisant parti de cette tendance,  Michigan Technological University’s Historic Environments Spatial Analytics Lab (HESAL) se prépare à lancer le Keweenaw Time Traveler project – combinant la dernière génération d’infrastructure de données spatiales historiques avec la technologie Web 2.0 et la diffusion publique de manière à favoriser des liens plus étroits entre la recherche et le public en rendant l’histoire à la fois amusante et accessible.

 

Notre sujet en bref: le Pays du Cuivre

Le Keweenaw Time Traveler Project (KeTT) apporte au public un SIGH régional axé sur le Pays du Cuivre du Haut-Michigan, une région du Midwest des États-Unis qui contient les plus grands gisements de cuivre pratiquement pur, élémentaire ou natif. Les Amérindiens ont exploité cette ressource pendant des milliers d’années; un boom de cuivre industriel subséquent au milieu du 19e siècle a conduit la région à devenir le plus grand fournisseur mondial de cuivre dans les années 1880, avec une population en croissance rapide et une infrastructure minière massive construite rapidement dans ce qui était une nature sauvage éloignée bien que spectaculaire. À la fin de la Première Guerre mondiale, les facteurs économiques associés au coût croissant de l’extraction ont entraîné une longue et lente baisse de l’économie minière du Pays du Cuivre, se terminant par la fermeture des dernières mines à la fin des années 1960. Lorsque l’activité minière a cessé, toute la région est devenue un vaste site d’archéologie industrielle, un paysage de vestiges. Aujourd’hui, la taille de la population n’est qu’une fraction de son sommet historique et la base économique du Pays du Cuivre se concentre maintenant dans les domaines du service et du tourisme. L’identité locale reste toutefois étroitement liée au patrimoine minier de Keweenaw et la région attire autant les visiteurs pour son histoire minière que pour sa beauté naturelle.

www.mapyourhistory.org
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Construire la fondation du KeTT: Jeux de données et CC-HSDI

Le Keweenaw Time Traveler bénéficie de la richesse des données historiques trouvées dans son domaine d’activité géographique. Les plus grandes sociétés minières historiques de cuivre de la région, telles que les sociétés minières Calumet & Hecla ainsi que Quincy, figuraient parmi les grands géants industriels de leur époque. L’échelle de leur entreprise nécessitait une vaste infrastructure industrielle, ainsi que des villes de compagnies pour loger leurs travailleurs. Ces dernières devaient être conçues, construites et financées. Par conséquent, la plupart des villes et des grands sites miniers dans le Pays du Cuivre sont extraordinairement bien documentés sous la forme d’un vaste ensemble de plans d’assurance-incendie Sanborn (PAI), des cartes produites par les compagnies minières dont les détails surpassent même les PAI, des dessins et des bleus. À l’ère du paternalisme corporatif et des pratiques de gestion scientifique, les sociétés minières ont également largement documenté la vie de leurs travailleurs et de leurs familles. L’équipe de KeTT a commencé la numérisation d’une richesse sans précédent de dossiers détaillés sur le logement de l’entreprise, les dossiers des employés et les dossiers de santé qui fournissent beaucoup plus d’informations que les données de recensement standard. Ceux-ci sont combinés avec les données décennales du recensement du Minnesota Population Center, les annuaires commerciaux et téléphoniques et les dossiers scolaires afin de donner un aperçu unique et détaillé de l’histoire d’une région entière jusqu’au niveau de l’individu au cours d’un siècle.

Le coeur du projet est le Copper Country Historical Spatial Data Infrastructure (CC-HSDI) (Infrastructure de données spatiales historiques du Pays du Cuivre), une nouvelle implémentation de SIGH de nouvelle génération conçue pour faciliter la recherche quantitative et qualitative tout en favorisant l’engagement du public avec l’histoire locale et le concept de SIGH lui-même. À l’aide d’ArcGIS Desktop, ArcGIS Server et d’une base de données géospatiales PostgreSQL, le CC-HSDI comprend  une série de cartes en réseau (map service) ESRI constituées de cartes géoréférencées ou de PAI divisés en une série de tranches de temps à peu près égales aux années de recensement (en plus des collections de cartes plus petites pour les autres années). La construction de ce service de carte a présenté un défi initial pour l’équipe de KeTT, car la taille de chaque service de carte (représentant une seule ville et une seule année) exigeait des dizaines de gigaoctets et nécessité la création d’un serveur dédié PostreSQL au Michigan Tech. L’expansion ultérieure de la HSDI nécessitera que ces services migrent vers une installation de serveur à échelle industrielle hors site (Amazon AWS) dans un avenir rapproché.

L’environnement historique de chaque tranche de temps construit dans le CC-HSDI est ensuite numérisé à la main à partir des cartes en réseau, ce qui donne lieu à plus de cent mille polygones d’empreinte immobilière (ainsi que des routes, des lignes ferroviaires et quelques autres éléments d’infrastructures). Ces fichiers SIG de polygones servent de point d’ancrage géographique pour toutes les données historiques non cartographiques du CC-HSDI que nous avons mentionnées précédemment et constituent « l’étape de l’environnement bâti » du HSDI (suivant le modèle de Lafreniere et Gilliland, 2015). Cette étape comprend non seulement l’empreinte du bâtiment elle-même, mais d’autres données pertinentes transcrites des PAI, y compris l’aménagement spatial, les adresses et un certain nombre d’histoires pour chaque bâtiment.

Liées à l’étape de l’environnement bâti, les bases de données géospatiales comprennent des sources non cartographiques comprenant les données de recensements, les répertoires d’entreprises, les annuaires téléphoniques et les dossiers d’entreprises et d’écoles. Ces enregistrements capturent l’environnement social de chaque tranche de temps avec des détails incroyables, comprenant par exemple la liste des élèves du primaire qui ont été vaccinés ou le profil médical des employés de l’entreprise minière. Associé aux données du recensement et aux données du répertoire des entreprises qui sont déjà des éléments de base de SIGH, cette « étape de l’environnement social » (selon Lafrenière et Gilliland, 2015) représente non seulement un pas en avant de la capacité des SIGH à contribuer à la recherche qualitative sur les environnements sociaux, mais fournit au public une multitude d’informations locales qui favorisent une connexion personnelle avec les SIGH.

The KeTT prototype web apps, developed in ArcGIS Online Web AppBuilder, allowed the team to gain valuable experience in developing requirements for the forthcoming full public launch of the KeTT Project.
Les applications web prototypes du projet KeTT développées dans ArcGIS Online Web AppBuilder ont permis à l’équipe d’acquérir une expérience précieuse dans le développement des exigences pour le prochain lancement public du projet complet de KeTT.

Sensibilisation et collaboration publiques: Le Keweenaw Time Traveler

Alors que CC-HSDI est un outil de recherche inestimable à part entière, le projet KeTT sert à faire découvrir au public une nouvelle façon de visualiser leurs environnements passés. Cela se fait grâce à l’utilisation d’applications Web. Chaque application représente une autre façon d’explorer ou de contribuer au SIGH. Le KeTT développe actuellement quatre applications Web différentes qui permettent au public d’interagir et de contribuer au HSDI. Ces applications Web fournissent à l’utilisateur des tâches allant des exercices d’interaction de carte historiques à faciliter la narration plus complexe :

  • Enregistrement de l’environnement construit avec le matériel de construction (en utilisant les codes de couleurs du plan d’assurance incendie)
  • Identifier et enregistrer le type d’utilisation général (structure d’habitation, commercial, institutionnel)
  • Transcrire un texte de carte descriptif pour les bâtiments individuels
  • Contribuer en fournissant des histoires personnelles et des souvenirs sur des endroits spécifiques sur les cartes historiques

Initialement, l’équipe a utilisé le Web Appbuilder de ArcGIS Online pour créer et tester ces applications pour le KeTT. Les applications ArcGIS en ligne sont une excellente ressource pour les chercheurs en SIGH cherchant à partager des données avec le public. Les chercheurs ayant peu ou pas de connaissance en programmation peuvent rapidement convertir des données SIG en applications Web personnalisables, accessibles au public et qui profitent de l’infrastructure dorsale robuste d’ArcGIS Online. Cependant, les grands ensembles de données matricielles peuvent devenir coûteux à partager de cette façon, car la mise en place d’outils d’analyse géospatiale consomment des crédits ESRI. Après avoir construit plusieurs prototypes, l’équipe de KeTT a également réalisé qu’ils voulaient plus de contrôle sur les interfaces de l’application et sur la logique de programmation sous-jacente que les options offertes par le Web AppBuilder. Cela impliquait l’embauche d’un programmeur et le développement d’applications Web personnalisées en version JavaScript qui utilisaient la carte ESRI et les services de fonctionnalité de CC-HSDI. Malgré cela, ArcGIS Online Web AppBuilder s’est révélé inestimable pour la création de prototypes d’applications et a permis à l’équipe de développer des idées plus claires sur l’apparence des applications Web finales.

Le projet GRACE

Le projet KeTT a mis l’accent sur la sensibilisation et la participation du public comme composante essentielle de la construction du SIGH et non comme une ultime étape de diffusion ou d’utilisation finale. Les applications web ont permis d’atteindre cet objectif. Le projet  GRACE de l’été dernier a servi d’exemple du potentiel du projet KeTT. Le projet G.R.A.C.E. (GIS Ressources and Applications for Career Education project) (Ressources SIG et Applications pour le projet d’éducation professionnelle) est une collaboration financée par la NSF impliquant Dr. Yichun Xie, PhD, professeur/ directeur au Institute of Geospatial Research and Education de Easter Michigan University, Dr. Don Lafreniere chez HESAL de MTU, l’Université virtuelle du Michigan ainsi que plusieurs organisations SIG professionnelles à l’échelle de l’État. Le financement permet de dispenser une formation pratique sur l’utilisation des SIG aux étudiants et aux enseignants des communautés économiquement désavantagées. L’été dernier, le projet GRACE s’est associé au Keweenaw National Historic Park pour offrir des activités au Pays du Cuivre. Les stagiaires recrutés dans les écoles secondaires locales ont rejoint le HESAL du MTU à Houghton, Michigan, pour numériser les principales parties de l’environnement bâti de KeTT à partir des plans d’assurance incendie de Sanborn. Au cours du stage, les étudiants de GRACE ont non seulement appris à acquérir des compétences en SIG, mais ont également exploré l’histoire de leur communauté locale à un niveau de détail auquel peu de personnes ont accès. À la fin du stage, les stagiaires ont utilisé StoryMaps d’ArcGIS Online pour partager des parties de leur histoire locale qu’ils ont trouvées les plus intéressantes pendant leur travail avec les membres du public. L’équipe de KeTT estime que le projet GRACE était un excellent moyen d’impliquer la communauté locale de manière à offrir des avantages réels et à générer de la publicité dans le processus.

 

The GRACE project took high school students into the lab and field, helping to build the Copper Country HSDI while also using it to explore the historical built environment of their local community and, ultimately, to share their experiences through public presentations.
Le projet GRACE a permis aux élèves du secondaire de travailler dans le laboratoire et sur le terrain, en aidant à construire le HSDI du Pays de Cuivre tout en l’utilisant pour  explorer l’environnement bâti historique de leur communauté locale et, en fin de compte, partager leurs expériences par le biais de présentations publiques.

Prochaines étapes

Bien que beaucoup ait été accompli jusqu’à présent, le projet KeTT commence tout juste à se prendre son envol. Nous prévoyons dévoiler le projet au public ce printemps en remplaçant les applications Web bêta actuelles sur le site Web du projet par des applications Web complétées et personnalisées qui permettent au public d’explorer, d’interagir avec et de contribuer au Keweenaw Time Traveler. La sortie des applications finales coïncidera avec une nouvelle saison des activités de sensibilisation de l’équipe KeTT en partenariat avec Keweenaw National Historic Park et Keweenaw Heritage Sites afin de sensibiliser le public au projet. En plus du projet GRACE en cours, nous proposons des kiosques à écran tactile personnalisés à de nombreux événements publics autour de Keweenaw qui permettent aux utilisateurs d’utiliser les applications Web KeTT avec l’aide des membres de l’équipe KeTT et des partenaires. Restez à l’écoute sur www.mapyourhistory.org!

Références

Gregory, I. N. et Geddes, A. (2014). Toward spatial humanities: Historical GIS and spatial history. Bloomington: Indiana University Press.

Jung, J.-K. et Elwood, S. (2010). Extending the Qualitative Capabilities of GIS: Computer-Aided Qualitative GIS. Transactions in GIS, 14, 1, 63-87.

Kwan, M.-P. et Ding, G. (2008). Geo-Narrative: Extending Geographic Information Systems for Narrative Analysis in Qualitative and Mixed-Method Research. The Professional Geographer, 60, 4, 443-465.

Lafreniere, D. et Gilliland, J. (2015). “All the World’s a Stage”: A GIS Framework for Recreating Personal Time-Space from Qualitative and Quantitative Sources. Transactions in GIS, 19, 2, 225-246.

Olson, S. et Thornton, P. A. (2011). Peopling the North American city: Montreal 1840-1900. Montreal: McGill-Queen’s University Press.