Archives par mot-clé : Cartographie en ligne

Population du Canada dans l’Atlas historique du Canada selon les divisions de recensement 1851-1961: projet pilote en cartographie web

Liens rapides:
Carte web de démonstration utilisant un logiciel libre (Mapbox, JQueryUI):
Historical Atlas of Canada Online Learning Project (HACOLP) :Croissance démographique, densité et répartition – par division de recensement, 1851 à 1961
http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/mapbox-hacolp
Carte web de démonstration utilisant ArcGIS Online:
HACOLP : Densité de population par division de recensement, 1851-1961, applications sensibles au temps (3 versions)
HACOLP : Croissance de la population par division de recensement 1851-1961 applications sensibles au temps
http://hgisportal.esri.ca/portal/apps/MapAndAppGallery/index.html?appid=f7e6329dd6b3494b9b689e1750cf6781

Pour des documents détaillés sur le développement des projets pilotes, voir les liens à la fin de cet article.

TL’Atlas historique du Canada est un projet de recherche et de publication en trois volumes, terminé en 1993, qui utilise des cartes, du texte et d’autres documents graphiques pour explorer des thèmes de l’histoire du Canada. Une sélection de planches thématiques de l’Atlas a été publiée en ligne en 2008 à l’aide de la technologie ArcIMS d’Esri, dans le cadre du Historical Atlas of Canada Online Learning Project (HACOLP). Pour plus d’informations sur ce projet, voir: http://www.historicalatlas.ca/website/hacolp/about.htm

L’un des principaux thèmes abordés dans l’Atlas a été l’évolution rapide de la population à travers le pays au cours du siècle précédent 1961, année qui marque la fin de la période couverte dans l’Atlas. Un certain nombre de mesures démographiques ont été utilisées pour différentes cartes, périodes et sous-régions, mais quand le HACOLP a été mis en place, il a été décidé de créer un chapitre intitulé Summary of Population Growth, 1851-1961 qui permettrait aux utilisateurs de voir comment le changement s’est produit pendant toute cette période, mettant en relation trois représentations cartographiques différentes.

Le site web original présentait trois cartes interactives de la population par division de recensement, utilisant trois méthodes de symbolisation différentes: densité de population (choroplèthe), croissance démographique (cercles gradués) et répartition de la population (densité de points) pour onze recensements canadiens, 1851 à 1961. Ces cartes utilisaient la technologie ArcIMS et une légende JavaScript personnalisée utilisant des cases à cocher pour afficher ou masquer chaque année.

Le but de ce projet pilote était de créer de nouvelles cartes web pour rajeunir et améliorer les cartes originales, en performance et en visualisation. À l’aide des données fournies par HACOLP, les cartes ont été reproduites pour ce projet pilote tout en étant mises à jour selon les normes actuelles de cartographie web et en mettant en place un curseur de temps pour visualiser chaque période de recensement afin de remplacer les cases à cocher. Ce projet était également approprié pour explorer la capacité du logiciel de cartographie web selon sa flexibilité de conception des légendes et pour les projections cartographiques autres que le Web Mercator standard.

Comme prévu pour ce projet, nous avons conçu et produit deux versions différentes pour chacun de ces thèmes : l’une utilisant la plateforme ArcGIS Online et l’autre utilisant un logiciel libre et des outils de service web, dans ce cas, nous avons utilisé principalement les bibliothèques Mapbox et JQueryUl javascript.

Les VERSIONS EN LIGNE d’ArcGIS se trouvent sur le portail de développement Geohistory-Géohistoire Canada (techniquement un portail ArcGIS Entreprise) hébergé en ligne par nos partenaires d’Esri Canada à HACOLP Population Apps Gallery. Pour voir le contenu d’un autre portail, allez à: http://hgisportal.esri.ca/portal/home. La « Galerie » contient 4 applications : une pour la croissance démographique (cercles gradués) et trois versions de la densité de la population (choroplèthe) – une avec une projection Web Mercator, une autre avec une projection Lambert Conic Conformal et la troisième utilisant une configuration qui génère des cartes en mosaïque à la volée – à des fins de comparaison des performances. Nous avons également créé une version de l’application pour tester la procédure   Optimize Layers », disponible dans ArcGIS Online, mais pas dans l’environnement du portail. Ces méthodes comparatives sont expliquées dans le document de développement détaillé ArcGIS Online (voir le lien ci-dessous) – vous pouvez les visualiser pour comparer leur performance pour vous-même. La version Lambert met en évidence la capacité de projections alternatives dans ArGIS Online, qui sont plutôt faciles à réaliser. D’un autre côté, la cartographie par densité de points n’était pas facile à réaliser en utilisant les outils disponibles.

ArcGIS Portal Population Density Map using Lambert Projection
Carte de densité de la population du portail ArcGIS utilisant la projection Lambert. 

Les version Mapbox des cartes HACOLP sont hébergées sur un serveur du département de géographie de l’Université de Toronto. Nous avons été en mesure de générer des cartes pour les trois types de représentations en utilisant Mapbox. Toutefois, il ne prend pas en charge les projections autres que le Web Mercator. Les cartes ont été placées dans une seule page d’accueil affichant des images de chaque carte avec des liens vers les cartes interactives. Elles peuvent être trouvées ici : http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/mapbox-hacolp.

Mapbox est une plateforme de cartographie en ligne et libre (open source) pour la conception de cartes personnalisées. Les cartes sont créées à partir de mosaïques d’images vectorielles et ont développé ce format, « [traduction] une approche avancée de la cartographie où les données sont livrées à l’appareil et précisément rendues en temps réel » (www.mapbox.com/maps). Les mosaïques vectorielles fournissent une version vectorielle de la technologie de pavage d’images que Google a utilisé pour révolutionner les performances de cartographie web. Esri et d’autres leaders de l’industrie utilisent maintenant des tuiles vectorielles pour leur cartographie de base.

Mapbox fournit un certain nombre d’outils faciles à utiliser pour la gestion des cartes et des données en ligne ainsi que pour la composition des cartes, comme ArcGIS online. Cependant, il s’agit toujours d’un environnement de développement libre, offrant une personnalisation grâce à un certain nombre d’outils de développement (SDKs et APIs) qui sont résumés en ligne ici :  https://www.mapbox.com/developers/.  Pour les nouveaux utilisateurs de Mapbox, notre document de développement sur logiciel libre est disponible ci-dessous. Il fournit un « [traduction] aperçu du flux de travail dans Mapbox » (pages 3-4) que nous avons utilisé pour créer les cartes web du projet pilote.

L’un des domaines où Mapbox est très flexible est la composition de la légende. Contrairement à ArcGIS, où les légendes sont faciles à inclure, mais plutôt inflexibles, Mapbox vous laisse le contrôle. Par conséquent, nous avons entrepris le défi de créer du code pour générer une légende basée sur le même tableau configuré pour la classification des données cartographiques.

Choropleth legend array as coded in Mapbox
Légende choroplèthe codée dans Mapbox

Par exemple, lorsqu’un tableau de couleurs est défini pour les classes choroplèthes, une légende est générée automatiquement qui hérite du jeu de symboles. Ceci est détaillé dans le document de développement avec logiciel libre sous « Data driven styling and automated legend creation », p. 12-15 et un gabarit est fourni sur GitHub.

Pour les versions d’ArcGIS Online et de Mapbox, nous avons constaté que les améliorations de la vitesse d’affichage n’étaient pas aussi bonnes que nous l’espérions. Les polygones des divisions des recensements et les lignes sont complexes, même lorsqu’ils sont généralisés et optimisés pour le déploiement sur le web, et leur diffusion est plus lente que ce que l’on pourrait souhaiter. Nous avons expérimenté diverses solutions suggérées pour cela, dans les deux suites logicielles, mais nous n’avons rencontré que des améliorations modérées. Si vous avez des commentaires ou des suggestions à propos de ces questions, ou de tout autre aspect de conception des projets pilotes, n’hésitez pas à publier vos commentaires ci-dessous ou à contacter l’auteur à byron.moldofsky@gmail.com.

Pour plus d’informations sur le travail effectué sur ces projets pilotes de cartographie web, nous avons rendu disponibles nos documents de développement via les liens ci-dessous. Aussi, pour le logiciel libre, nous avons posté le code utilisé et quelques exemples de « modèles » sur GitHub.

LIENS VERS LA DOCUMENTATION

Cartes HACOLP de la « population par division de recensement », Document de développement avec logiciel libre (open-source)

Cartes HACOLP de la « population par division de recensement » Document de développement avec ArcGIS Online

Pour le code pour le site de cartographie libre, voir :  HACOLP Github Open Source Repository

Projet pilote de cartographie web des marchands de Montréal vers 1880

Liens rapides:
Carte web de démonstration utilisant un logiciel à code ouvert (Carto.com):
Annuaires Lovell de Montréal 1880-81 carte de base
https://canadian-hgis.carto.com/builder/70212344-415a-11e7-9fef-0e3ff518bd15/embed 
Carte finale des marchés et des maisons des marchands de Montréal – avec widget
https://canadian-hgis.carto.com/builder/a20b5b37-52ed-417b-b6fa-f73d618d6fcd/embed
Cartes web de démonstration ArcGIS Online:
Annuaire Lovell de Montréal en 1880 application web de base : Couches d’origine et carte de base ArcGIS.
Marchés et maisons des marchands de Montréal vers 1880 avec filtres
http://hgisportal.esri.ca/portal/apps/MapAndAppGallery/index.html?appid=f081eb9a363c46caa37c77d132def423

Pour des documents détaillés sur le développement des projets pilotes, voir les liens à la fin de cet article.

Montréal, l’avenir du passé (MAP) est un projet qui a marqué l’histoire canadienne des SIG historiques canadiens. Les professeurs Sherry Olson, Robert Sweeny et leurs collaborateurs de l’Université McGill ont recensé, cartographié et analysé plusieurs ensembles de données fondamentales pour comprendre le contexte de l’histoire urbaine de Montréal au XIXe siècle : le tissu urbain incluant les types de bâtiments tirés des cartes historiques de 1825, 1846 et 1880, les données démographiques d’un certain nombre de recensements, des informations à propos des résidents et des entreprises provenant d’annuaires. Leur site web, basé à l’Université Memorial, explique en détail ces données et les diverses applications mises à disposition des chercheurs et des étudiants. (http://www.mun.ca/mapm/)

Cependant, dans le cadre de la discussion ouverte à notre réunion du projet Geohistory/Géohistoire en août 2016, notre collaborateur Robert Sweeny a exprimé sa déception (si je peux paraphraser) de ce qu’on pourrait appeler la promesse ratée de la cartographie en ligne. La cartographie interactive et les outils SIG ne devraient pas limiter les utilisateurs aux résultats de recherches préalablement orientées, comme les cartes imprimées ont pu le faire. Ces outils devraient permettre une exploration active des données SIG historiques, comme poser des questions nouvelles ou imprévues, établir des relations spatiales nouvelles ou imprévues, en bref, permettre à l’utilisateur d’utiliser des outils SIG pour explorer et analyser des données dans un environnement en ligne.

De nombreuses voix dans le public se sont levées pour assurer Robert que les applications et outils SIG en ligne étaient en cours de développement à ce moment-là et qu’elles permettraient bientôt le type d’enquête qu’il prévoyait et attendait. Comme prévu, ces outils ont émergé au cours des deux dernières années, à la fois dans la communauté utilisant les logiciels libres (open source) et dans le monde d’ArcGIS Online. Robert était peut-être un peu sceptique, mais il restait prêt à être convaincu. Ainsi, lors de la recherche de projets pilotes de cartographie web pour notre partenariat à la fin 2016, nous lui avons posé une question : trouverait-il un scénario pour prouver que les outils SIG en ligne avaient atteint leur maturité? Que les élèves de sa classe, qui avaient toujours eu besoin de logiciels SIG complets, pouvaient maintenant utiliser un navigateur web?

WRobert a répondu avec un « [traduction] scénario pour les marchés basé sur l’application QGIS de MAP créée à partir des annuaires Lovell » qui figure en annexe 1 dans les documents de développement disponibles via les liens ci-dessous. Pour citer une section pertinente :
« [traduction] comme dans de nombreuses régions du monde, les Montréalais du 19e siècle achetaient la majeure partie de leur nourriture dans les marchés… D’ouest en est, Saint-Gabriel, Saint-Antoine, Sainte-Anne, Saint-Laurent, Saint James et Papineau avaient leur propre marché, alors que le Marché Bonsecours, sur la rue Saint-Paul, servait de marché principal. Dans les annuaires Lovell, il était fréquent que les personnes qui louaient des étalages sur les marchés de détails indiquent également leur adresse domiciliaire. Dans cet exercice, nous comparerons cette information résidentielle avec d’autres variables pour évaluer le caractère de ces différents marchés. »

Les « autres variables » du scénario Robert sont les professions. Il a décrit une méthode utilisant QGIS pour établir des liens entre les lieux de travail des marchands et leurs emplacements résidentiels (ainsi que ceux qui pourraient être déterminés). Il a ensuite suggéré que le type d’occupation pourrait illustrer différentes tendances par rapport au type d’habitation ou à la distance entre le marché et le domicile des marchands. Identifier ces emplacements et dessiner les lignes de liaison entre eux ouvre de nombreuses possibilités d’analyse.

C’est ce que nous avons tenté de faire, en utilisant d’abord Carto, un logiciel libre et gratuit (open source), puis en utilisant ArcGIS Online. Les cartes finales qui illustrent l’emplacement des maisons et des lieux de travail des marchands se ressemblent beaucoup (comme on pourrait l’espérer!). Les vues par défaut sont illustrées ci-dessous : la carte Carto montrant toutes les catégories professionnelles, la carte ArcGIS Online montrant les symboles et les lignes pour les bouchers seulement.

Carto user view showing ALL vendors and connections

Vue utilisateur Carto montrant TOUS les marchands et toutes les liaisons

ArcGIS Online App filtered to show points and connections only for "Butchers"

Application ArcGIS Online filtrée pour afficher les points et les liaisons pour les bouchers.

Remarque: Contrairement à nos autres projets pilotes, qui mettent l’accent sur la fonctionnalité et la personnalisation du codage pour la conception et la présentation des cartes, ce projet vise avant tout à permettre à l’utilisateur d’analyser et d’explorer les données de manière interactive. Par conséquent, plutôt qu’une présentation du code requis pour produire une carte web finale, notre documentation détaillée consiste en un processus étape par étape pour utiliser les derniers outils en ligne de Carto.com et d’ArcGIS Online (à la mi-2017) pour atteindre les objectifs de l’exercice.

Il y a des similitudes et des différences dans la façon dont les deux ensembles d’outils traitent les opérations et les produits finaux sont certainement distincts. Cependant, il y a plus de similitudes que de différences – ce qui suscite un débat intriguant entre beaucoup de personnes faisant de la cartographie web : qui suit qui? Nous n’avons pas l’espace pour explorer cette question ici, mais n’hésitez pas à publier vos propres commentaires ci-dessous.

Certaines des similitudes sont superficielles. Par exemple, les outils pour réaliser ces produits sont des ajouts assez récents à leurs boîtes à outils en ligne. Les deux suites de logiciels les rassemblent dans ce qu’ils appellent tous les deux des outils « d’analyse ». Leurs interfaces d’édition sont similaires, comme illustrées ci-dessous. Carto utilise un outil « Analysis » de Carto Builder appelé « Connect with Lines », pour créer des liens entre les points. ArcGIS Online utilise un outils « Analysis » nommé « Connect Origins and Destinations » pour obtenir un résultat similaire. Cependant l’outils AGOL est en fait construit pour faire l’analyse de réseau et des itinéraires, et a des applications potentielles beaucoup plus sophistiquées, alors que l’outil Carto se limite à faire des liens en ligne droite entre des points.Table Connect with lines AGOL and Carto

Malgré les limites relatives de l’outil Carto, il permet d’atteindre les objectifs de ce projet. De plus, sa simplicité le rend plus facile à utiliser et plus tolérant face au manque de données que l’outil AGOL. Par exemple, l’ensemble de données issu de l’annuaire Lovell de Montréal s’est avéré avoir plus de lieux de travail que de lieux d’habitations – tous les lieux de marchés n’avaient pas toujours de lieux d’habitation correspondants. De plus, certains lieux de travail avaient beaucoup plus d’un emplacement « habitation » associé à eux. L’outil Carto a passé outre ces divergences et a dessiné des lignes entre tous les points correspondants sans aucun problème. L’outil AGOL, d’un autre côté, a affiché les messages d’erreurs suivants :

AGOL O-D error message table

Messages d’erreur ArcGIS Online pour Origins-Destination

Donc, pour que l’outil AGOL Origin-Destination fonctionne pour nos objectifs, il a fallu effectuer une manipulation importante des données – tout cela est décrit dans la documentation détaillée pour ceux qui sont intéressés.

Cela ne veut pas dire que l’inconscience des écarts de données est toujours une vertu. Le dépannage des problèmes de données pour l’outil AGOL a fourni une bien meilleure compréhension des points de lieux de travail qui se connectaient réellement aux points d’habitation. Au contraire, il s’agit simplement de dire que, comme d’habitude, il faut s’assurer que pour toute tâche analytique, le bon outil pour le travail est identifié et utilisé.

À mon avis, AGOL et Carto offrent tous deux des outils interactifs en ligne qui permettent de cartographier des données. Ils ont du moins été suffisants pour réaliser le scénario que Robert Sweeny avait souhaité pour ses étudiants et d’autres utilisateurs du projet de Montréal, l’avenir du passé. Cependant, la question demeure : est-ce un environnement efficace pour faire ce genre de travail? Les SIG et autres fournisseurs de logiciels mettent de plus en plus de fonctionnalité dans un « logiciel de service » basé sur un navigateur, livré en ligne. Les avantages sont évidents : tout appareil de navigation peut accéder à ces outils SIG, rien ne doit être installé localement, ce qui se traduit par un accès beaucoup plus large pour les utilisateurs. Les inconvénients : limitations dans les outils de traitement, limitation dans la conception de l’interface et des symboles et limitation du nombre de vues autorisées sans payer de frais. La question de savoir ce qui convient le mieux à un groupe d’étudiants ou à d’autres utilisateurs nécessite un équilibre entre ces limitations.

N’hésitez pas à écrire vos commentaires sur ces projets pilotes en utilisant l’espace ci-dessous.

Pour plus d’informations sur le travail effectué sur ces projets pilotes de cartes web, nous avons rendu disponibles nos documents de développement technique via les liens ci-dessous.

LIENS VERS LA DOCUMENTATION

Les marchands de Montréal vers 1880: document de développement avec un logiciel libre (open source)

Les marchands de Montréal vers 1880: document de développement avec ArcGIS Online

Projet pilote en cartographie Web de Lost Rivers à Toronto

Liens rapides:
Cartes web de démonstration Open Source (utilisant Leaflet, JQueryUI):
Rivières perdues de Toronto – Rivières en voie de disparition – Chronologie
Visite à pied de la région de baie d’Ashbridge de Lost Rivers (3 excursions)
http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/lostrivers/
Cartes web de démonstration sur ArcGIS Online:
Rivières perdues de Toronto – Rivières en voie de disparition – Application de ligne du temps (2 versions)
SIGH Lost Rivers – Carte de l’histoire d’Ashbridges Bay (McMurrich 1882)
http://hgisportal.esri.ca/portal/apps/MapAndAppGallery/index.html?appid=3272511933fa41498201836717b41a27

Pour des documents détaillés sur le développement de projets pilotes, voir les liens à la fin de cet article.

Le projet Lost Rivers Walks (http://lostrivers.ca/) invite les gens à faire des visites guidées à pied autour de la ville de Toronto  « [traduction]… pour créer une appréciation de la connexion intime de la ville à son réseau hydrographique en retraçant les cours d’eau oubliés, en découvrant notre patrimoine naturel et bâti et en partageant cette information avec les autres ». Ils sont l’un des partenaires communautaires de Geohistory-Géohistoire Canada. Pendant de nombreuses années, ils ont dépouillé différentes sources historiques (archives cartographiques et autres), passé des entrevues avec des résidents de longue date et relevé les particularités topographiques de la ville en effectuant des visites sur le terrain pour dessiner la carte du système de drainage de Toronto comme il devait être avant que le processus de construction de la ville en ait enfuie une grande partie sous terre.

Avec Helen Mills et John Wilson représentant le projet Lost Rivers, nous avons décidé de créer des cartes web pour ce projet pilote à propos de deux thèmes différents:
1. Les rivières disparues de Toronto:  Une carte de la ville de Toronto montrant le réseau de cours d’eau original de la ville et comment ces cours d’eau ont disparu au fil du temps, ayant été enterrés à des fins de développement.
2. Rivières perdues, promenades dans la baie d’AshbridgeUne série de cartes interactives illustrant de façon dynamique les étapes de trois des marches offertes par Lost Rivers dans le secteur riverain à l’est de Toronto. Ces cartes, créées sous forme de circuits, relient les emplacements des arrêts et comprennent des photos et des textes explicatifs.
Des liens vers toutes les cartes sont inclus ci-dessous.

Comme prévu pour ce projet, nous avons conçu et produit deux versions différentes pour chacun de ces thèmes : l’une utilisant la plateforme ArcGIS Online et l’autre utilisant des logiciels libres (open source) et des outils de service web, dans ce cas nous avons principalement utilisé les bibliothèques JavaScript Leaflet et JQueryUI.

Les VERSIONS EN LIGNE d’ArcGIS se trouvent sur le Portail de développement de Geohistory-Geohistoire Canada (techniquement un portail ArcGIS Entreprise) hébergé en ligne par nos partenaires d’Esri Canada ici : Lost Rivers of Toronto Apps Gallery. Pour voir le contenu d’un autre portail, allez à: http://hgisportal.esri.ca/portal. La « Galerie » contient 3 applications. C’est parce qu’il y a deux versions de l’application Les rivières disparues de Toronto. L’une est hébergée sur le portail lui-même. Elle est conçue avec une ligne du temps « standard » pour faire disparaître les rivières au fil du temps. Cette ligne du temps ressemble à ceci :
ArcGIS_standard_timeline
Cette version de l’application a été créée à l’aide d’ArcGIS Online Web AppBuilder, un outil très convivial qui permet aux auteurs de cartes web de glisser et déposer des composants d’interface utilisateur, comme ce widget « Time Slider », dans leur application web. Le widget peut même, de façon limitée, être configuré spécifiquement pour sa carte et ses données. Par exemple, il est possible de modifier l’icône utilisée pour l’outil et afficher ou non les couches spécifiques au temps au-dessus.
Pour plus d’informations sur l’application Web App Builder voir: http://doc.arcgis.com/en/web-appbuilder/

Cependant, il est impossible d’effectuer des personnalisations plus sophistiquées souhaitées, voire nécessaires. Par exemple, le curseur a deux « poignées » définies à 1830 et 1840 dans l’image ci-dessus. Chacun peut glisser indépendamment vers l’avant ou vers l’arrière le long de la ligne du temps afin de sélectionner une plage de données. Cette conception est très appropriée pour certaines applications. Cependant, lorsque le but est d’illustrer un instantané de l’environnement à un moment donné – comme notre carte des « Rivières disparues » – cela peut être déroutant et la carte résultante peut être floue. Une conception de curseur offrant une seule poignée à l’utilisateur, identifiant un seul point dans le temps, comme l’image ci-dessous, simplifie et clarifie l’interface.
ArcGIS_custom_timeline

Cette personnalisation a été rendue possible uniquement en hébergeant l’application sur un serveur indépendant (pas sur ArcGIS Online lui-même ou le portail Geohistoire) et en utilisant l’édition développeur du Web AppBuilder pour ArcGIS (https://developers.arcgis.com/web-appbuilder/). Il s’agit d’un processus plutôt compliqué nécessitant l’installation de l’application de développement sur un ordinateur local, l’enregistrement de l’application sur le portail Geohistoire pour incorporer des cartes web basées sur un portail, le développement et les tests de l’application sur l’ordinateur local, déployer l’application sur le serveur indépendant, puis enregistrer l’application finale sur le portail Geohistoire afin qu’il y soit accessible.

Les versions du logiciel libre (Open Source) des cartes de Lost Rivers  sont hébergées sur un serveur du département de géographie de l’Université de Toronto. Les cartes sont incorporées dans une seule page web avec un menu comportant les liens vers les cartes des rivières disparues et chacune des marches de la région d’Ashbridge. Elles peuvent être trouvées ici: http://mercator.geog.utoronto.ca/georia/lostrivers

Contrairement au curseur de la ligne du temps de ArcGIS, la ligne du temps utilisée pour la carte des Rivières disparues fait partie d’un ensemble d’outils génériques JQueryUI adaptés aux besoins spécifiques et au calendrier de notre carte (http://jqueryui.com/slider/). La version à laquelle nous sommes arrivés ressemble à ceci :
JQueryUI_custom_timeline_lostrivers

Travailler avec des outils JavaScript génériques a des avantages et des inconvénients. Les avantages ont à voir avec la transparence du codage lié à la conception. La documentation de l’API JQueryUI est complète et les techniques utilisent un codage JavaScript et CSS assez basique. Nous avons pu adapter l’outil et en modifier le graphisme sans trop de problèmes. Les widget ArcGIS web AppBuilder, bien qu’ils soient entièrement disponibles pour la personnalisation, utilisent un cadre de conception plus complexe et la boîte à outils Dojo (https://dojotoolkit.org/). Ils ne sont donc pas aussi accessibles aux programmeurs moins experts. De plus, comme décrit ci-dessus, le système dans lequel les modèles ArcGIS sont intégrés et le flux de travail requis est plutôt compliqué. Par rapport à la personnalisation de l’application ArcGIS Web AppBuilder, le flux de travail impliqué dans le développement du site basé sur Leaflet était extrêmement simple. Les documents peuvent être écrits et testés sur des disques locaux et téléchargés sur un serveur Web une fois complétés.

L’inconvénient de travailler dans un environnement générique plus simple est une réduction des fonctionnalités, ce que l’on pourrait appeler l’intelligence native de l’application. Dans ce contexte, en utilisant GeoJSON pour la superposition des rivières, il n’y a pas de concept de données « sensible au temps ». Les données des lignes sont affichées sur la base d’une requête simple de la valeur du champ entier, dans ce cas l’ « année de la dernière vue sur la carte ». Cela a bien fonctionné pour nos données d’attributs basées sur l’année, mais toute requête plus sophistiquée basée sur la chronologie, ou utilisant une variété de formats de temps, pourrait être très problématique au niveau du code ou être plus compliquée à intégrer dans l’interface.

Il n’y a pas assez d’espace ici pour parler de la production du projet de cartes web promenades de Lost Rivers dans la baie d’Ashbridge, mais un processus semblable s’est produit avec ArcGIS Online et le développement, en parallèle, avec un logiciel libre (open source). Pour des informations plus détaillées sur le travail effectué sur ces cartes web de projets pilotes, nous avons monté des documents de développement technique sur ce site. Ils sont disponibles en suivant les liens ci-dessous. Aussi, pour le codage à code ouvert, nous avons posté le code utilisé et quelques exemples sur GitHub. Pour d’autres questions sur les projets, n’hésitez pas à publier des commentaires et à discuter ci-dessous, ou à contacter l’auteur à byron.moldofsky@gmail.com.

LIENS VERS LA DOCUMENTATION

Document de développement de code ouvert des cartes des « Rivières disparues » de Toronto, projet Lost Rivers.

Document de développement avec ArcGIS Online des cartes des « Rivières disparues » de Toronto, projet Lost Rivers.

Document de développement de code ouvert des cartes des « Promenades dans la baie d’Ashbridges » de Toronto, projet Lost Rivers.

Document de développement avec ArcGIS Online des cartes des « Promenades dans la baie d’Ashbridges » de Toronto, projet Lost Rivers.

Pour le code ouvert du site, voir: Lost Rivers Toronto Github Open-Source Repository

Edelson_MapScholar

Utiliser Mapscholar.org pour mettre les cartes Murray du Canada (ca 1761) en ligne

Billet de S. Max Edelson, University of Virginia

Ce semestre, je mène un groupe d’universitaires de l’Université de Virginie dans un cours de sciences humaines collaboratif et par projet pour mettre les cartes Murray du Canada en ligne dans une exposition numérique dynamique. En tant que séminaire sélectif du Pavillon, cette « Pratique numérique dans l’histoire de la carte » est une expérience pratique qui combine la lecture, l’écriture et la discussion traditionnelle avec un atelier de développement des sciences humaines numériques. Cela implique un regard interdisciplinaire sur l’histoire de la cartographie, du design visuel, des sciences humaines numériques, de l’histoire publique et de l’histoire mondiale de l’empire.

Alors que les bibliothécaires analysent le contenu de leurs archives cartographiques, préservant des artefacts fragiles en créant des images de haute résolution, de nouveaux outils sont développés pour présenter ces objets historiques à un large public. L’un de ces outils est MapScholar, un outil en réseau pour la création de visualisations utilisant un navigateur web conçu pour illustrer les recherches en histoire de la cartographie. Avec le soutien de l’ACLS et du NEH, le chercheur Bill Ferster et moi-même avons construit MapScholar au SHANTI (Sciences, Humanities, and Arts Network of Technological Initiatives) de l’Université de Virginie. Mon objectif principal était de construire une plate-forme dynamique pour afficher quelque 300 cartes qui font l’objet de mon prochain livre, The New Map of Empire: How Britain Imagined America before Independence (Harvard University Press, 2017). Parmi les nombreuses cartes que j’ai examinées pour cette recherche, j’ai été intrigué par la collection de cartes Murray à la William H. Clements Library de L’Université du Michigan. Cette grande collection de manuscrits, qui est également détenue par la British Library et Bibliothèque et Archives Canada, a semblé être une source idéale pour être montrée et visualisée en ligne. Réunir toutes ses pièces disparates grâce au géoréférencement nous permet d’apprécier pleinement la portée et l’ambition de cette étude du XVIIIe siècle et du projet de cartographie.

Lorsque les forces britanniques ont occupé la Nouvelle-France en 1760, le gouverneur militaire du territoire, le général James Murray, a lancé une enquête approfondie sur ce qui deviendrait, après la cession officielle en 1763, la colonie britannique de Québec. L’incitation à cartographier le Québec venait des conceptions militaires plutôt qu’administratives. Murray s’attendait à ce que la province soit rendue à la France après la négociation de la paix et il voulait rassembler des informations stratégiques qui pourraient être utiles à une invasion future. Comme Murray l’a expliqué à William Pitt en 1762, avec ce sondage en main pour révéler les passages complexes le long des cours d’eau de la vallée du fleuve Saint-Laurent, la Grande-Bretagne « ne sera plus jamais perplexe quant à la manière d’attaquer et de conquérir ce pays en une seule campagne. » Murray a envoyé huit ingénieurs de l’armée pour mener des enquêtes sur différentes sections de la rivière. La carte composite qu’ils produisaient contenait 74 sections cartographiées séparément qui, lorsqu’elles étaient réunies, formaient une image interconnectée de 45 pieds le long et 36 pieds de hauteur. Représentant un espace à l’échelle de deux mille pieds par pouce, ces cartes figuraient parmi les cartes topographiques de la plus haute résolution produites par les arpenteurs du XVIIIe siècle. La conception des cartes de Murray comme profil stratégique de la province a été précisée par l’ajout de résumés démographiques qui énumèrent combien d’hommes capables de porter des armes vivaient dans chaque district.

Les conservateurs en cartographie Brian Dunnigan et Mary Pedley à la William L. Clements Library de l’Université du Michigan ont fourni des documents numériques à haute résolution de la carte Murray et ont rencontré les élèves de la classe par vidéoconférence pour nous aider à le développer. En participant au géoréférencement des cartes, à la conception de visualisations dynamiques, à l’enregistrement de métadonnées, à la gestion des ressources Web distribuées et à l’écriture d’essais et d’annotations qui fournissent un contexte et une interprétation, les élèves auront une expérience de première main dans le domaine des sciences humaines numériques.

Nous venons de commencer à géoréférencer la collection. Je vais fournir des mises à jour sur nos progrès dans une future publication.

S. Max Edelson est professeur agrégé à l’Université de Virginie au Corcoran Department of History .